PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le président de Renault, Jean-Dominique Senard, a écarté jeudi le scénario d'une nationalisation du constructeur automobile, affirmant qu'une telle opération n'est "pas à l'ordre du jour".

"Ce n'est pas idéal pour un entreprise du secteur marchand d'être intégralement sous perfusion permanente des fonds de l'Etat", a assuré le dirigeant lors d'une audition devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale.

Jean-Dominique Senard a également déclaré que le prêt garanti par l'Etat (PGE) de 5 milliards d'euros aiderait Renault "à passer le cap de juin-juillet, cela dépendra de la façon dont le marché se redresse". Le dirigeant a indiqué avoir encore des incertitudes sur l'ampleur de cette reprise même. "L'été sera absolument fondamental", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il serait davantage en mesure de se prononcer au mois de septembre. "Si cela se passait bien, ce prêt, si nous devions l'utiliser, nous le rembourserions très vite", a ajouté Jean-Dominique Senard.

"L'honneur du groupe Renault sera de ne pas utiliser un seul euro du contribuable", a aussi assuré le président de Renault. Le groupe n'aurait recours aux deniers de l'Etat que dans le cas où son plan de réduction des coûts fixes de plus de 2 milliards d'euros "échouerait complètement" car l'entreprise ne serait alors pas capable de rembourser son prêt. "Mais j'en aurais honte", a assuré Jean-Dominique Senard.

Le président de Renault a insisté sur le fait que ce PGE avait été précipité par la pandémie de coronavirus et non par les problèmes structurels de Renault. "S'il n'y avait pas eu la pandémie, il n'y aurait pas ce prêt", a-t-il affirmé.

-Julien Marion, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 94; jmarion@agefi.fr ed: LBO

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