(Actualisé avec contexte)

PARIS/WASHINGTON, 10 août, (Reuters) - Le président français, Emmanuel Macron, et son homologue américain, Donald Trump se sont entretenus vendredi par téléphone pour évoquer plusieurs dossiers liés à la sécurité, annonce samedi un communiqué de l'Elysée.

"Leur échange a notamment porté sur la situation en Syrie, la relation avec l'Iran, et le dossier israélo-palestinien", dit ce communiqué qui indique qu'Emmanuel Macron était à l'initiative de cet échange.

Donald Trump a confirmé sur Twitter la tenue de cet entretien et précisé que les deux interlocuteurs avaient également abordé la question du commerce.

Le président américain n'a de cesse depuis son arrivée à la Maison blanche en janvier 2017 de demander à ses partenaires de l'Otan de dépenser plus en matière de défense, conformément aux engagements pris en 2014 au Pays de Galles qui prévoient que chaque pays consacre 2% de son PIB à la défense.

Le mois dernier à Bruxelles, où était organisé un sommet de l'Alliance atlantique, le président français s'est engagé à porter la dépense militaire française à 2% du PIB d'ici 2024.

Sur la question du commerce, les Etats-Unis et l'Union européenne ont engagé un bras de fer dans la foulée de la décision de la Maison blanche de relever les droits de douane sur ses importations d'acier et d'aluminium. Ces mesures ont entraîné des représailles commerciales européennes sur certaines importations de produits américains.

Emmanuel Macron et Donald Trump divergent par ailleurs sur la conduite à tenir vis-à-vis de Téhéran. Le président américain a en effet décidé de soustraire les Etats-Unis de l'accord conclu en 2015 sur le programme nucléaire iranien et de rétablir des sanctions économiques contre la République islamique.

Ces mesures sont susceptibles de pénaliser plusieurs grandes entreprises françaises présentes sur le sol iranien et qui pourraient par ricochet se voir interdire de commercer avec les Etats-Unis.

Parmi ces groupes qui investissent en Iran, figurent Total , PSA et Renault. (Eric Beech à Washington, Nicolas Delame à Paris, avec la contribution de Marine Pennetier.)

Valeurs citées dans l'article : Peugeot, Renault, Total