Le numéro un mondial de la distribution de matériel électrique anticipe désormais des ventes quasiment stables cette année par rapport à 2013 en données comparables et à nombre de jours constant, soit dans le bas de la fourchette précédemment annoncée de -1% à +2%.

La marge avant intérêts, impôts et amortissement (Ebita) ajusté devrait atteindre au moins 5% des ventes, contre une prévision précédente de variation comprise entre -10 et +20 points de base par rapport aux 5,4% de 2013.

Dans son communiqué de résultats, Rexel explique cet abaissement de l'objectif de rentabilité par "des effets de mix défavorables sur la marge brute et l'impact de coûts plus élevés de transformation de (son) activité et d'investissements accrus pour accélérer la croissance rentable".

Le groupe a en revanche maintenu sa prévision d'une génération de cash-flow d'au moins 75% de l'Ebitda avant intérêts et impôts et d'un taux de distribution d'au moins 40% du résultat net.

En réaction à ces annonces, l'action Rexel a touché un nouveau plus bas de l'année à 14,80 euros dans les premiers échanges à la Bourse de Paris, avant de regagner une partie du terrain perdu. A 12h, elle s'échange à 14,975 euros (-3,82%), affichant un repli de 27% par rapport à son plus haut de l'année atteint le 20 janvier à 20,55 euros.

LA FRANCE PÈSE

L'Ebita ajusté est ressorti à 167,4 millions d'euros au deuxième trimestre contre 179,8 millions attendus par le consensus Thomson Reuters I/B/E/S. La marge sur Ebita ajusté s'établit à 5,2% en baisse de 30 points de base par rapport à la période correspondante de 2013.

Le chiffre d'affaires du deuxième trimestre est ressorti à 3,22 milliards d'euros, en repli de 2,9%, conformément aux attentes. En données comparables et à nombre de jours constant, il affiche une progression de 0,6%, confirmant le retour à la croissance enregistré au premier trimestre.

Les ventes en France, qui représentent environ 18% des facturations totales du groupe, ont toutefois baissé de 1,7% sur le trimestre (-3,4% à données comparables et nombre de jours constant) contre une baisse de 0,4% pour l'Europe dans son ensemble (stabilité en données comparables).

Le chiffre d'affaires en Amérique du Nord (33% des facturations totales) a quant à lui baissé de 4% en données publiées, principalement en raison d'effets de change négatifs liés à la dépréciation des dollars américain et canadien.

En données comparables et à nombre de jours constant, il progresse en revanche de 3%, Rexel soulignant une "nette amélioration" par rapport au premier trimestre où l'activité avait été affectée par un hiver particulièrement rude, notamment aux Etats-Unis.

Reflet des difficultés des pays émergents, l'activité a reculé de 8,0% en Amérique latine (-6,4% en données comparables et à nombre de jours constant) et de 4,1% en Asie-Pacifique (-3,2%), avec un recul de 9,5% (-7,9%) en Australie dont l'économie est pénalisée par le ralentissement de la Chine.

(Marc Joanny, édité par Dominique Rodriguez)