Riber perd 2,35% à 2,08 euros après avoir dévoilé des résultats 2013 en net repli, pénalisés par le retrait des marchés industriels actuellement en surcapacité. Le résultat net de l'équipementier pour le secteur des semi-conducteurs a ainsi fondu de 87% à 0,2 million d'euros tandis que son résultat opérationnel a reculé de 88% à 0,2 million d'euros. Il a représenté 1% du chiffre d'affaires contre 7,2% en 2012.

Cette dégradation des comptes s'explique par la chute de 14% du chiffre d'affaires à 23,5 millions d'euros. Si l'activité historique du groupe, les systèmes de recherche MBE (épitaxie par jets moléculaires) a atteint des ventes record, les clients industriels ont représenté seulement 4% du chiffre d'affaires contre 23% en 2012. S'exprimant lors d'une rencontre avec des journalistes, la direction a précisé qu'il s'agissait d'une baisse conjoncturelle.

Au regard des résultats 2013 et des besoins de financement en matière d'innovation, le Directoire ne proposera pas de distribution de dividende à l'Assemblée générale du 3 juin 2014. Riber avait versé des dividendes ces quatre dernières années, dont 0,04 euro par action l'année dernière.

Malgré une année 2013 « assez difficile », Riber a poursuivi ses efforts en R&D qui a représenté 23% de ses ventes contre 13,1% en 2012. Ces efforts doivent lui permettre d'accéder à des marchés "significatifs".

Si le groupe n'a pas communiqué d'objectifs chiffrés pour 2014, Riber affiche en effet comme ambition d'atteindre des ventes de 40 millions d'euros en 2015. Ce qui selon sa direction devrait lui permettre d'atteindre une marge opérationnelle d'environ 10%. Pour y parvenir, l'équipementier prévoit de réaliser 10 millions d'euros sur de nouveaux marchés, le solaire mais surtout les écrans plats TV fonctionnant avec la technologie OLED.

Le président du Directoire, Frédérick Goutard, a souligné que ce type de marché grand public avait désormais besoin du type de technologies détenues par son groupe.

Riber a précisé qu'il pouvait doubler ses capacités de production en moins de six mois grâce à ses réserves foncières.

(C.J)