Zurich (awp) - Les directeurs généraux (CEO) des filiales italiennes des deux géants pharmaceutiques Roche et Novartis seraient sur le point d'être inculpés par les autorités transalpines pour avoir mené une campagne de dénigrement depuis 2011 contre l'anti-cancéreux Avastin (bevacizumab) - développé par Roche - pour le traitement de la dégénérescence maculaire.

Selon une dépêche d'Ansa diffusée dans la soirée de jeudi, Maurizio De Cicco (Roche) et George Schrockn Fuchs (Novartis) ont reçu une notification de fin d'enquête, ce qui est généralement le prélude d'une demande de mise en examen, à en croire l'agence de presse italienne.

Les deux responsables sont soupçonnés d'avoir conspiré afin d'entraver, moyennant la diffusion de fausses informations, l'utilisation d'Avastin en faveur de celle de Lucentis (ranibizumab), un autre médicament bien plus cher.

Les deux mastodontes pharma helvétiques ont déjà été sanctionnés par les autorités anticartellaires italiennes à hauteur de 180 mio EUR dans le cadre de cette affaire, rappelle Ansa. Le parquet romain a basé ses accusations sur le contenu d'échanges électroniques entre les deux CEO.

Les autorités transalpines se réfèrent également à une consultation technique qui a évalué les caractéristiques des deux produits et leur efficacité thérapeutique. Les deux responsables rejettent ces accusations, avec lesquelles ils disent n'avoir "strictement rien à voir".

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