Zurich (awp) - Le bon de jouissance Roche était boudé par les investisseurs jeudi, après la publication dans la matinée d'un partiel pourtant légèrement supérieur aux attentes des analystes. Le recul s'explique notamment par les craintes de voir les recettes de la multinationale rhénane s'effriter à mesure de l'irruption sur le marché de biosimilaires.

A 11h00, le "bon" Roche se délestait de 0,6% à 242,90 CHF, pesant sur l'indice phare SMI (-0,36%) dans des volumes toutefois relativement contenus par rapport à la moyenne journalière.

Si les détenteurs de capitaux semblent bouder le titre, la communauté financière a salué la performance du colosse pharmaceutique bâlois, qui a vu ses activités progresser aussi bien dans sa division Pharma que Diagnostics.

Alors que les ventes des trois fers de lance Rituxan/MabThera, Avastin et Herceptin ont déçu, les nouveaux médicaments comme Ocrevus et Perjeta ont surpris en bien. En revanche, les revenus générés par Tecentriq ont été inférieurs aux expectatives des analystes.

Stefan Schneider, de la banque Vontobel, parle d'une performance robuste, et se montre impressionné par les bons débuts d'Ocrevus (sclérose en plaques). Il relève que les ventes en Europe ont été affectées par l'irruption sur le marché de biosimilaires.

Bruno Bulic, pour Baader Helvea, souligne également l'impact des biosimilaires en Europe, qui se solde déjà par une chute de 16% des ventes de Rituxan, près de trois fois plus que prévu. Selon lui, l'étude Impower 150 sur Tecentriq contre le cancer du poumon sera décisive pour la croissance future de Roche.

Même son de cloche du côté de Deutsche Bank, qui s'inquiète de l'importance du recul des ventes de Rituxan en Europe, étant donné que la concurrence avec les génériques n'en est qu'à ses balbutiements, signale le géant allemand dans son commentaire.

Jefferies relève que les ventes d'Ocrevus ont largement dépassé les attentes et considère que la moyenne des estimations est trop basse pour 2018 et au-delà.

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