Dans un communiqué, le groupe de Milwaukee précise que son conseil d'administration a conclu à l'unanimité que la nouvelle offre, supérieure d'environ deux milliards de dollars à la précédente, "ne servait pas les meilleurs intérêts de l'entreprise et de ses actionnaires."

Une fusion avec Emerson "freinerait au lieu d'améliorer la capacité du groupe à croître sur le marché en pleine évolution de l'automation et de l'informatique industrielles", ajoute dans un communiqué le directeur général Blake Moret.

"Grossir n'est pas toujours mieux pour la croissance et la création de valeur", affirme-t-il.

Rockwell Automation est un leader de l'automatisation dite discrète, qui porte sur l'assemblage de composants pour automobiles, appareils domestiques et systèmes informatiques.

Emerson, basé à Saint-Louis, est lui spécialisé dans l'automatisation des process pour les centrales et les usines, notamment dans les secteurs des mines ou du ciment.

L'offre améliorée d'Emerson valorise Rockwell à 225 dollars par action, dont 135 dollars qui seraient versés en numéraire et 90 dollars en actions.

L'action Rockwell recule de 1,3% à 190,60 dollars dans les transactions d'avant-Bourse à Wall Street après l'annonce du rejet de l'offre alors qu'Emerson grimpe de 1,1% à 61,00 dollars.

Depuis le début de l'année, Rockwell a gagné 43,6% en Bourse et Emerson 8,3%.

(Sanjana Shivdas, Véronique Tison pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Emerson Electric, Rockwell Automation