Rolls-Royce avait pris les investisseurs de court au début du mois en réduisant ses prévisions de résultats pour cette année et la suivante, évoquant la faiblesse persistante des marchés du pétrole et du gaz, ainsi qu'une baisse de la demande pour certains de ses moteurs d'avions.

Cet avertissement intervenait quelques jours seulement après la prise de fonctions du nouveau directeur général de Rolls-Royce, Warren East.

Le groupe, qui a voulu rassurer les investisseurs sur le risque d'un nouvel avertissement, a annoncé jeudi un résultat courant de 439 millions de livres (625,2 millions d'euros) au premier semestre, en baisse de 32% mais supérieur à sa propre prévision d'une fourchette de 390 à 430 millions de livres.

Rolls-Royce a imputé la baisse du résultat à un ralentissement de la demande pour ses moteurs de navires, à des dépenses de R&D un peu plus importantes que prévu et à une évolution dévaforable de la composition de ses ventes de moteurs d'avions, les nouveaux modèles étant moins profitables à la vente mais plus rentables en phase de maintenance.

L'action Rolls-Royce, qui a chuté de plus de 30% depuis début mai pour tomber lundi à un plus bas de plus de trois ans, gagne près de 2% à la Bourse de Londres vers 10h30 GMT.

"Au regard du parcours de l'action en juillet, nous pensons que les investisseurs peuvent être soulagés aujourd'hui, au moins la situation ne s'est pas détériorée pour Rolls", a dit Robert Stallard, analyste chez RBC, dans une note de recherche, ajoutant qu'il restait beaucoup à faire au second semestre pour que le groupe atteigne ses objectifs annuels.

Warren East a dit que les perspectives pour la deuxième partie de l'année étaient positives et qu'au-delà de cet horizon, il faisait en sorte que le groupe puisse tenir ses objectifs.

Faisant suite à son annonce au début du mois sur le lancement d'une revue opérationnelle des activités du groupe, il a ajouté qu'il s'exprimerait sur ses "premières priorités" avant la fin de l'année.

(Marc Joanny pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

par Sarah Young