* Discussions à quatre avant la réunion de jeudi

* Aucun accord sur la baisse de la production

* Le baril de Brent perd encore plus d'un dollar (Actualisé avec détails, contexte)

VIENNE, 25 novembre (Reuters) - Les discussions entre quatre pays producteurs de pétrole en amont de la réunion de l'Opep qui se tiendra jeudi à Vienne, n'ont donné lieu mardi à aucun accord sur une baisse de la production pour tenter d'enrayer la chute des cours.

Le baril de Brent a fortement chuté dans l'attente de la réunion, perdant plus d'un dollar pour se rapprocher des 78 dollars.

L'Arabie Saoudite, le Venezuela, la Russie et le Mexique se sont accordés mardi sur le fait que le cours actuel du baril de brut n'était pas satisfaisant, a déclaré le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Rafael Ramirez.

Les quatre pays sont convenus de se rencontrer à nouveau dans trois mois mais les discussions n'ont abouti sur aucune proposition concrète de soutien des cours.

Igor Setchine, patron de la compagnie publique Rosneft et personnalité la plus influente du secteur pétrolier en Russie, était lui aussi mardi à Vienne pour rencontrer des représentants de l'Opep, dont le principal acteur, l'Arabie saoudite, entretient le flou sur ses intentions face à la chute des cours.

Etaient également présents dans la capitale autrichienne le ministre russe de l'Energie Alexander Novak et son homologue mexicain Pedro Joaquin Coldwell, sorti avant la fin des discussions sans faire de déclaration.

Le ministre algérien de l'Energie Youcef Yousfi a déclaré à l'agence algérienne officielle APS que l'Opep rechercherait une "initiative consensuelle" afin de stabiliser le marché. Il n'a pas donné davantage de précisions.

ATTENTES CONTRASTÉES

Le cours du baril de Brent a chuté de plus de 30% depuis juin en raison d'une offre accrue par le rapide développement de l'exploitation du schiste aux Etats-Unis et d'une demande mondiale affaiblie par le ralentissement économique en Chine et la faible croissance en Europe.

Les cours actuels du pétrole sont nettement inférieurs aux niveaux nécessaires à la plupart des pays de l'Opep et à la Russie pour équilibrer leurs budgets.

La réunion de jeudi suscite des attentes contrastées. Certains prédisent que l'Opep décidera une nette baisse de ses quotas de production pour soutenir les cours mais d'autres envisagent une réduction limitée, voire nulle.

Pour certains analystes, l'Opep doit réduire sa production de 1,5 million de barils par jour (bpj) pour soutenir les cours et éviter une aggravation de la chute des cours au premier semestre 2015.

Selon des sources diplomatiques et proches des marchés, des responsables saoudiens préviennent depuis des mois que le royaume wahhabite, avec ses vastes réserves de change, peut supporter pendant un an s'il le faut un baril de pétrole à 70-80 dollars.

Silencieux pendant des semaines, le ministre saoudien du Pétrole Ali al Naïmi s'est enfin exprimé ce mois-ci pour répéter que Ryad était favorable à une stabilité des marchés.

Il a toutefois soigneusement évité de laisser transparaître la moindre indication quant à une éventuelle initiative saoudienne. (Alex Lawler; Claude Chendjou et Patrick Vignal pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)