Paris (awp/afp) - Rothschild and Co, la société cotée regroupant les activités du groupe Rothschild, a vu ses revenus progresser de 15% au premier trimestre de son exercice 2016/2017, tirés essentiellement par une plus-value opérée en capital investissement, selon un communiqué publié mardi.

Le chiffre d'affaires du groupe s'est ainsi établi à 390,2 millions d'euros, et ce malgré une évolution des taux de change défavorable par rapport à l'an dernier à la même période.

Dans le détail, l'activité de conseil financier, qui regroupe le conseil en fusions et acquisitions et le conseil en financement, a vu ses revenus grimper de 15%, à 240,3 millions d'euros.

Le groupe se targue d'avoir réalisé "le meilleur premier trimestre depuis le début de la crise financière" mais nuance en reconnaissant que les revenus de la période sont en baisse de 22% par rapport au trimestre précédent.

Il met également en avant sa participation à plusieurs opérations d'envergure, telles que le projet de rachat de Monsanto par Bayer (opération estimée à 57,6 milliards d'euros) ou encore la cession par la banque Crédit Agricole SA de sa participation dans les caisses régionales (18,5 milliards d'euros).

L'activité de gestion d'actifs, qui regroupe dans sa globalité la banque privée, la gestion d'actifs et le capital investissement, a enregistré un bond de 19%, à 145,2 millions d'euros.

Ce résultat est soutenu par un "carried interest", un intéressement tiré de la gestion performante d'un fonds d'investissement, de 21 millions d'euros perçu sur un fonds de capital investissement propre au groupe.

Il fait plus que doubler les revenus de la branche capital investissement (+104%) à 55,8 millions d'euros.

En revanche, la banque privée a vu ses revenus baisser de 5%, à 89,4 millions d'euros pâtissant d'une "moindre activité des clients dans des marchés volatils" en raison notamment du Brexit, explique le groupe.

Côté perspectives, le groupe estime que toute prévision "s'avère délicate" pour les neuf prochains mois de l'exercice compte tenu de l'incertitude liée au Brexit.

Il garantit toutefois qu'en dehors de quelques changements "d'ordre organisationnels qui pourront être requis, pré et post-Brexit, ceux-ci ne devraient pas réellement affecter" leur activité.

Le groupe dit par ailleurs rester prudent pour la fin de l'année sur son activité de conseil financier.

Dans la banque privée et la gestion d'actifs, il avertit que "toute baisse significative" de la valeur des actifs sous gestion "pèserait sur (ses) revenus".

Enfin dans sa branche capital investissement, il indique ne pouvoir "prétendre maintenir, sur l'ensemble de l'année, le niveau de +carried interest+ enregistré au premier trimestre".

afp/rp