Selon ces sources, les réflexions en sont à un stade exploratoire et aucune décision concrète n'a été prise. Les pistes d'une mise en vente, voire d'une introduction en Bourse, pourraient être étudiées.

"Un mandat a été donné à Rothschild", a dit une source.

"C'est encore au stade de réflexions. Il n'y a rien de concret à ce stade. On est très en amont", a indiqué une autre source. "Tout est ouvert. Une IPO (mise en Bourse, ndlr) n'est pas exclue."

Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat de la part de Lion Capital, d'Aryzta et de Rothschild.

Le groupe suisse, qui a lancé en début d'année un avertissement sur ses résultats, a indiqué en février qu'il envisageait des cessions d'actifs pour renforcer son bilan. Il a à cette occasion fait savoir qu'il envisageait des "alternatives" pour ses 49% dans Picard, laissant ainsi entendre qu'une mise en vente serait possible.

Lion Capital a racheté en 2010 Picard alors mis en vente par son précédent propriétaire BC Partners qui avait lui même acquis l'enseigne de produits surgelés en 2004.

Deux ans plus tard, au printemps 2015, Lion Capital cède 49% du capital de Picard au suisse Aryzta.

L'histoire du groupe Picard remonte à 1906, date à laquelle Raymond Picard crée les "Glacières de Fontainebleau" qui deviendront les "Etablissements Picard" en 1962.

En 1991, l'entreprise ouvre son capital à Carrefour qui entre à hauteur de 10% du capital. Puis en 1994, Picard devient une filiale à 79% du groupe de distribution français qu'il cédera en 2001 à un groupe d'investisseurs via une opération de 'leveraged buy-out' (LBO, rachat par endettement).

Sur son site internet, le groupe Picard indique avoir plus de 920 magasins en France et réaliser un chiffre d'affaires de 1,4 milliard d'euros.

(Edité par Jean-Michel Bélot)

par Julien Ponthus et Matthieu Protard

Valeurs citées dans l'article : Carrefour, Rothschild & Co., ARYZTA AG