Royal Dutch Shell gagne 0,7% à 2 435 pence dans un environnement difficile pour les valeurs pétrolières. Les investisseurs saluent la cession par la compagnie pétrolière anglo-néerlandaise de l'essentiel de sa participation dans le groupe pétrolier australien Woodside Petroleum pour 1,7 milliard de dollars. Avec cette opération, la major européenne boucle pratiquement son plan de cession de 30 milliards sur trois ans lancé après le rachat de BG Group en 2015 pour 54 milliards de dollars.

Au-delà, cette cession confirme la stratégie du groupe de sortir de cinq à 10 pays où la rentabilité des capitaux investis n'est pas suffisante pour se renforcer dans le forage en eau profonde, notamment au Brésil et dans le Golfe du Mexique. Le groupe mise également sur la chimie (polyéthylène) aux États-Unis.
Avec ces économies et les cessions d'actifs, Shell vise une rentabilité des capitaux employés de quelque 10% à la fin de la décennie, dans l'hypothèse d'un baril de brut à 60 dollars, à comparer à une moyenne de 8% entre 2013 et 2015.

A plus long terme, Shell mise, comme Total, sur les énergies nouvelles.

Concrètement, la filiale australienne de Shell, Shell Energy Holdings Australia Limited (SEHAL) a conclu un accord avec deux banques d'investissement pour la vente de 71,6 millions de titres Woodside à 31,10 dollars australiens. Shell se déleste de 64% de sa part dans Woodside. A l'issue de l'opération, Shell conservera 4,8% de la société.