Londres (awp/afp) - Le géant des hydrocarbures Royal Dutch Shell a dévoilé jeudi un bond de 67% de son bénéfice net au premier trimestre, profitant une nouvelle fois de la bonne tenue des prix du pétrole et du gaz.

Le bénéfice net a atteint 5,899 milliards de dollars (4,8 milliards d'euros) sur les trois premiers mois de l'année, a annoncé le groupe anglo-néerlandais dans un communiqué.

Le groupe, comme les autres acteurs du secteur, est dopé depuis fin 2016 par le net rebond des cours du pétrole, lesquels ont poursuivi leur ascension au premier trimestre après une année 2017 favorable, ce qui avait déjà gonflé les profits de Shell.

Les prix du brut évoluaient à fin mars entre 65 et 70 dollars, soit 10 à 15 dollars de plus qu'à la même période de 2017, tirés vers le haut par les efforts de l'Opep et de ses partenaires pour réduire la production, le dollar faible et les incertitudes géopolitiques.

"Les solides résultats de Shell ce trimestre ont été soutenus par la hausse des prix du pétrole et du gaz", a noté Ben van Beurden, directeur général du groupe, cité dans le communiqué.

Le bénéfice trimestriel ajusté, hors éléments exceptionnels et variation des stocks (CCS), un indicateur scruté par le marché, a quant à lui grimpé de 69% à 5,703 milliards de dollars.

La hausse des cours a été d'autant plus essentielle à cette hausse des profits que Shell n'a vu sa production totale ne progresser que faiblement, de 2% à 3,8 millions de barils équivalent pétrole par jour.

Le directeur général se félicite des bonnes performances dans ses activités de gaz naturel et dans l'amont (upstream), c'est-à-dire la production et l'exploration, tout en pointant un contexte plus difficile dans l'aval (downstream), en particulier dans le raffinage.

Shell précise par ailleurs conserver sa discipline financière, mise en place il y a quelques années pour faire face alors à la baisse des cours du pétrole.

Le groupe mène notamment un programme de cession d'actifs de 30 milliards de dollars conduit sur trois ans depuis 2016, dont 26 milliards déjà réalisés.

afp/buc