Londres (awp/afp) - La major pétrolière Shell s'est montrée mardi confiante pour les années à venir avec des prix du brut attendus autour de 60 dollars le baril, ce qui lui permet d'attendre davantage de flux de trésorerie et de gâter ses actionnaires.

Le géant anglo-néerlandais a annoncé, dans un point pour les investisseurs, qu'il tablait désormais sur un flux de trésorerie annuel de 30 milliards de dollars d'ici à 2020, soit 5 milliards de plus qu'attendu jusqu'à présent, sur la base d'un prix du baril autour de 60 dollars - le niveau auquel il est remonté ces derniers mois.

"Ces progrès reposent sur les fondations d'une performance opérationnelle et financière solide", a expliqué le directeur général de Royal Dutch Shell, Ben van Beurden.

Le groupe a souligné avoir réalisé l'essentiel de son vaste plan de cession de 30 milliards de dollars d'actifs non stratégiques entre 2016 et 2018, annoncé lorsque les prix du baril étaient plus bas, pour réduire ses coûts et son exposition aux risques. Quelque 23 milliards de dollars de cessions ont déjà été accomplis, 2 milliards annoncés et 5 milliards sont "en progrès avancés" de négociation.

La dette de Shell a en conséquence été réduite et ses investissements vont pouvoir se maintenir au niveau de 25 à 30 milliards de dollars par an.

En vertu de cette meilleure tenue, la direction a annoncé que le dividende du groupe serait désormais versé uniquement en cash à partir du quatrième trimestre, alors que depuis 2015, elle pouvait aussi verser son dividende en actions.

Autre cadeau aux actionnaires: la direction a confirmé son programme de rachat d'actions portant sur au moins 25 milliards de dollars lors de la période 2017-2020, "sous réserve que la dette continue de se réduire et que les prix du pétrole poursuivent leur rétablissement".

Les investisseurs saluaient ces annonces et achetaient à la Bourse de Londres les titres Royal Dutch Shell, dont l'action "B" grimpait de 3,18%, à 2.436 pence, vers 11H00 GMT et représentait la progression la plus spectaculaire au sein de l'indice FTSE-100.

Le groupe a par ailleurs relevé ses ambitions de réduction des émissions de carbone en les appliquant non seulement à sa production d'hydrocarbures, mais aussi aux "produits énergétiques", par exemple l'essence, vendus par Shell et qui produisent des émissions lors de leur consommation par le client. Shell vise une réduction de 20% des émissions de carbone de ces produits d'ici à 2035 et de 50% d'ici à 2050.

afp/rp