Coup de théâtre à Alger. A la surprise générale, les membres de l'Opep ont conclu un accord pour limiter leur production de pétrole afin de soutenir des cours divisés par 2 depuis 2014. En Bourse, cette annonce dope les valeurs liées au pétrole : compagnies intégrées, sociétés spécialisées dans l'exploration-production, groupes parapétroliers. A Londres, BP gagne 4,43% à 451,40 pence et Shell, 5,23% à 1 900 pence. Les géants miniers bénéficient également de l'embellie : BHP Billiton progresse de 4,33% à 1 144,5 pence, Anglo American, de 4,1% à 961,6 pence et Glencore, de 3,15% à 215,95 pence.

A Milan, la tendance est identique : Eni gagne 3,7% à 12,88 euros, Saipem, 7,74% à 0,37 euro.

Paris également participe à la fête : Vallourec flambe de près de 10% à 4,05 euros, CGG grimpe de 9% à 22,5 euros tandis que Technip et Total s'adjugent 7,34% à 54,13 euros et 4,77% à 42,935 euros.

Cette décision de l'Opep offre un sérieux bol d'air aux acteurs du secteur qui ont été frappés de plein fouet par la chute des prix du pétrole. L'impact a été particulièrement violent pour les sociétés de services pétroliers. Ces dernières ont vu leurs carnets de commandes fondre à mesure que les majors rognaient leurs investissements. Nombre d'entre elles ont été contraintes à de lourdes restructurations et à des augmentations de capital pour éviter la faillite.

Dans une note publiée ce matin, Goldman Sachs a estime que l'accord d'Alger pourrait soutenir les cours de 7 à 10 dollars le baril au premier semestre 2017, s'il était mis en œuvre, bien sûr.

Sur le marché pétrolier, le contrat novembre sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a bondi de 5% mercredi et évoluait jeudi à plus de 47 dollars le baril. Il était tombé à près de 26 dollars en janvier, contre plus de 106 dollars en juin 2014.

Valeurs citées dans l'article : Royal Dutch Shell 'B', BP P.L.C., ENI, Glencore PLC, Saipem SpA