Royal Dutch Shell a mis à jour hier soir ses prévisions à la lumière du nouveau décrochage des cours de l'or noir en cette fin d'année 2015. La major pétro-gazière anglo-néerlandaise a de nouveau abaissé ses budgets d'investissements pour 2015 comme 2016. Concernant la fusion avec BG Group qui s'annonce, pas de relution en vue sur le bénéfice par action ajusté avant 2017. Et encore : en retenant l'hypothèse d'une remontée, d'ici là, du baril de brut à 65 dollars.

Quoi qu'il en soit, à Amsterdam, l'action Shell de classe A prend 2,2% à 20,7 euros, surperformant légèrement l'indice AEX 25 (+ 1,9%).

Elément nouveau parmi les déclarations de Shell : le budget d'investissement, qui en 2014 était de l'ordre de 37 milliards de dollars, est cette année attendu non plus vers 30 milliards, et non plus vers 29 milliards.

En 2016, Shell qui à cette date devrait avoir intégré BG Group, ne table plus sur une enveloppe de l'ordre de 35 milliards, mais plutôt de 33 milliards 'selon les conditions de marché actuelles'. Pour mémoire, en 2014, les 'capex' combinées de Shell et de BG Group atteignaient 47 milliards.

Quid des cessions d'actifs ? Alors qu'en 2014 et 2015 elles devraient atteindre 20 milliards de dollars environ, elles sont attendues à 30 milliards sur la période 2016/2018.

Shell a aussi refait le point sur ses prévisions financières concernant la future fusion avec BG Group, peinant à masquer le caractère peu avantageux du 'deal' dans les conditions de marché actuelles. Le Brent cote moins de 37 dollars le baril.

Shell s'attend à ce que rapprochement avec BG soit relutif sur le cash-flow opérationnel en 2016, en retenant l'hypothèse d'un baril à 50 dollars ou plus l'an prochain. On en est loin. Concernant le bénéfice par action, pas de relution avant 2017, en données ajustées des éléments exceptionnels et en retenant l'hypothèse d'un baril à 65 dollars.

Le groupe compte enfin verser un dividende total de 1,88 dollar par action au titre de 2016.

Shell, qui entend l'année prochaine concrétiser sa fusion avec le groupe gazier BG Group, rappelle la solidité de son bilan, son 'gearing' (ratio de dette nette / fonds propres) étant de 12,7% à fin septembre, malgré la chute du brut.

Les coûts opérationnels du groupe, qui en 2015 devraient diminuer de 4 milliards de dollars (- 10% environ), devraient de nouveau baisser de 3 milliards en 2016, date à laquelle ils seraient inférieurs de 15% à leur niveau de 2014

Shell rappelle qu'en plus des 7.500 suppressions de postes annoncées cet été, 2.800 autres suppressions sont attendues dans le sillage de la fusion avec BG Group.


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