La Haye (awp/afp) - Le géant néerlandais de l'électronique Philips a confirmé lundi ses prévisions après un bénéfice net en hausse de 10% au troisième trimestre grâce à l'amélioration de ses performances opérationnelles et à la baisse de ses charges financières.

Le bénéfice net s'est établi à 423 millions d'euros, et le chiffre d'affaires s'est élevé à 4,1 milliards d'euros, en progression de 4%, a indiqué le groupe dans un communiqué.

Le résultat d'exploitation ajusté (EBITA) s'est élevé à 532 millions d'euros, soit 12,8% des ventes, en hausse de 140 points de base, notamment en raison de volumes plus importants et d'économies sur les achats.

"Je suis satisfait. Nous réalisons notre plan", a déclaré à l'AFP Frans van Houten, directeur exécutif de Philips, qui maintient ses objectifs pour 2017 "malgré des incertitudes mondiales persistantes".

"Soutenus par notre hausse de 5% des nouvelles commandes, nous sommes en bonne voie pour fournir une croissance des ventes à périmètre comparable de 4-6% et une amélioration du résultat d'exploitation ajusté EBITA d'environ 100 points de base par an", a-t-il précisé, cité dans le communiqué.

Philips a par ailleurs annoncé avoir finalisé l'acquisition de l'américain Spectranetics, spécialisé dans le traitement des artères et valorisé à hauteur de 1,5 milliard d'euros.

Avec ce rachat, annoncé fin juin, il veut accélérer son expansion dans les équipements thérapeutiques guidés par imagerie pour traiter les maladies cardiaques et maladies vasculaires périphériques.

Fondé en 1891, Philips fut l'un des groupes les plus renommés pour la fabrication d'ampoules, d'appareils électriques et de postes de télévision.

Mais face à la concurrence féroce en provenance d'Asie, il s'est retiré de son activité d'éclairage et a déjà réduit ses parts nettes dans Philips Lighting à 41,16% après l'avoir introduit en Bourse en mai 2016.

Désormais recentré sur les équipements médicaux tels que la tomographie par ordinateur (imagerie médicale) ou l'imagerie diagnostique et moléculaire, le groupe néerlandais fabrique également des défibrillateurs mais aussi des appareils ménagers, depuis les brosses à dents high-tech jusqu'aux équipements de cuisine.

"Le grand avantage de la séparation est que les deux entreprises se concentrent sur un objectif et améliorent leurs résultats commerciaux", a expliqué M. van Houten à l'AFP.

Philips avait annoncé il y a deux semaines qu'il suspendait temporairement la production de défibrillateurs pour le marché américain afin de permettre des contrôles plus approfondi dans le cadre d'un accord conclu avec le gouvernement américain.

Le groupe avait insisté sur le fait que cette décision "n'était aucunement liée à la qualité des produits", qui ne représentent "aucun danger pour la santé des patients".

afp/rp