L'opération valorise DEA à 5,1 milliards d'euros sur la base du taux actuel.

Selon RWE, le prix de vente a dépassé la somme initialement convenue à la mi-janvier en raison des développements survenus depuis.

Cette opération met fin à des mois d'incertitudes, l'opération ayant été annoncée en mars de l'an dernier, le jour même où s'est tenu en Crimée un référendum sur le rattachement de ce territoire ukrainien à la Russie, qui a conduit plusieurs pays occidentaux à adopter des sanctions contre Moscou.

Certains pays européens avaient exprimé leur inquiétude face à la perspective de voir un producteur européen de pétrole et de gaz tomber entre des mains russes et ces réticences avaient amené RWE à reporter à 2015 son projet de cession, qui devait être initialement bouclé en 2014.

Samedi, le département britannique de l'Energie a déclaré qu'il bloquerait la vente de 12 gisements de gaz et de pétrole en mer du Nord qui étaient inclus dans l'accord de cession.

Endetté à hauteur de 30,7 milliards d'euros et désireux de disposer de liquidités pour investir dans de nouveaux relais de croissance, comme les énergies renouvelables, RWE compte sur cette vente pour entrer dans une nouvelle phase de son histoire.

"La vente de DEA montre que même dans des conditions difficiles, nous continuons à réaliser nos projets", a déclaré Peter Terium, le président du directoire, dans un communiqué publié conjointement avec le groupe LetterOne de Mikhaïl Fridman.

L'action RWE reculait de 0,28% vers 12h00 GMT à la Bourse de Francfort, sous-performant le Dax, alors inchangé.

(Tom Kaeckenhoff; Juliette Rouillon et Claude Chendjou pour le service français, édité par Marc Angrand)