LONDRES, 22 août (Reuters) - Les aéroports britanniques pourraient voir le nombre de passagers chuter d'un maximum de 40% si Londres ne conclut pas un accord provisoire avec l'Union européenne d'ici octobre 2018, selon un rapport sectoriel auquel Reuters a eu accès mardi.

L'étude menée pour le compte des aéroports britanniques, notamment les aéroports londoniens de Heathrow et Gatwick, rapporte que des avions pourraient être immobilisés et l'économie britannique affectée faute d'une garantie d'accès au marché unique du transport aérien au-delà du Brexit.

Le Royaume-Uni quittera l'UE en mars 2019 mais de nombreux passagers réservent leurs vols des mois à l'avance et le gouvernement doit boucler un accord bien avant le Brexit, afin de limiter l'incertitude, peut-on lire dans le rapport.

Le scénario le plus pessimiste prévoit une chute de 41% du nombre de passagers dans les plus grands aéroports britanniques entre mars 2018 et mars 2019, avec un scénario central en cas d'incertitude sur le statut des vols post-Brexit à -11,5%.

"Le risque qu'il n'y ait pas d'accord crée de l'incertitude pour le secteur", lit-on dans le rapport. "Bien qu'un accord de la 11ème heure soit susceptible d'éviter d'avoir à immobiliser des avions, les dégâts pour l'industrie du transport aérien et l'économie britannique en général auront déjà été faits."

Vu l'enjeu, le rapport juge toutefois que le risque que le Royaume-Uni et l'UE ne parviennent pas à un accord est "minime".

Ces considerations font écho à l'avertissement de Michael O'Leary, patron de Ryanair, sur un risque croissant de perturbations majeures du trafic aérien lié au Brexit. (Alistair Smout, Juliette Rouillon pour le service français)