Ryanair (+4,96% à 11,42 euros) déploie ses ailes à la Bourse de Dublin après avoir fait état de résultats trimestriels de bonne facture. En effet, sur la période, la première compagnie low cost européenne a vu son bénéfice net s'envoler de 66% à 867 millions d'euros, surpassant légèrement les attentes du consensus qui s'élevaient à 865 millions. Mais surtout, la compagnie dirigée par Mickaël O'Leary a vu son trafic passagers croître de 11% à 90 millions sur les trois premiers mois de l'année, soit une progression près de trois fois supérieure à ce que visait le groupe en début d'année.

Ryanair essaie, en effet, depuis 2013 de corriger son image et d'améliorer le service aux passagers en permettant, par exemple, l'emport gratuit d'un deuxième petit bagage en cabine, une flexibilité des billets pour ceux qui voyagent en classe affaires et une moindre présence dans de petits aéroports régionaux.

En outre, cette progression est la plus élevée du secteur en Europe et permet à Ryanair d'asseoir sa domination sur le marché du low-cost, son principal concurrent, EasyJet, avait fait état d'une dégradation de ses conditions d'activité en avril.

Une domination qui se reflète également en Bourse où, depuis le début de l'année, le titre Ryanair a gagné près de 22% (après +56,5% en 2014) contre -4% (et +11,6% en 2014) pour l'action EasyJet et +18% (+18% en 2014) pour l'indice sectoriel.

S'agissant de ses perspectives sur l'ensemble de l'exercice 2015, Ryanair vise une progression de son trafic passagers de l'ordre de 10%.

En termes de bénéfice, la compagnie table sur un niveau compris entre 940 et 970 millions d'euros, soit au maximum une progression de 12% par rapport à 2014-2015.

Réagissant à cette publication, Oddo Securities maintient sa recommandation Achat et son objectif de cours de 12,2 euros.

Le broker salue tout particulièrement des perspectives particulièrement encourageantes, Ryanair ayant l'habitude d'être résolument prudent dans la fixation des objectifs annuels en début d'exercice en raison de la faible visibilité sur le second semestre.

(S.H)