La compagnie à bas coûts irlandaise a proposé lundi une prime pouvant atteindre 12.000 euros aux pilotes acceptant de travailler 10 jours supplémentaires, à condition qu'ils ne démissionnent pas d'ici un an, afin d'éviter des annulations de vols supplémentaires.

Les comités représentatifs des salariés de 17 des 85 bases de Ryanair, dont huit en Allemagne, ont refusé cette proposition dans une lettre commune adressée à la direction, a dit la source.

Les pilotes formulent au contraire une série de revendications, notamment l'application de contrats locaux conformes au droit du travail local.

"La majorité de nos collègues rejette votre dernière note", est-il écrit dans cette lettre que Reuters a lue.

Les contrats proposés par Ryanair sont actuellement rédigés selon le code du travail irlandais et de nombreux pilotes disposent de contrats conclus via des agences extérieures à la compagnie.

La lettre réclame aussi la création de délégations régionales destinées à représenter les pilotes et qui seraient reconnues comme interlocutrices par la direction, qui ne reconnaît pas actuellement les syndicats.

De telles initiatives "devraient contribuer à arrêter un grand nombre de collègues qui s'en vont vers 'des prés où l'herbe est plus verte'", est-il écrit.

Un porte-parole de Ryanair n'a pas répondu aux sollicitations de Reuters.

(Conor Humphries; Bertrand Boucey pour le service français)