La compagnie à bas coûts irlandaise a été contrainte d'annuler une série de vols du fait d'un manque de pilotes disponibles, ce qui affectera plus de 700.000 passagers sur la période septembre-mars.

La Civil Aviation Authority (CAA) avait exigé dans la journée que Ryanair publie d'ici 16h00 GMT un communiqué expliquant sa politique de réacheminement et de défraiement et prenant en compte le droit des passagers à être réacheminés par des compagnies concurrentes et défrayés d'une partie des frais supportés du fait de ces annulations.

Ryanair s'est exécuté dans les temps, mettant en ligne sur la page d'accueil de son site internet un document expliquant comment les passagers concernés peuvent être dédommagés en vertu du droit européen.

"Il semble que Ryanair ait capitulé", a commenté le directeur de la CAA, Andrew Haines, dans un communiqué diffusé en début de soirée.

Il a ajouté que ses services allaient maintenir sous pression la compagnie irlandaise. "Nous allons étudier dans le détail leur position et surveiller la situation pour faire en sorte que les passagers obtiennent en pratique ce qu'ils sont en droit d'obtenir", a-t-il prévenu.

La compagnie a indiqué que tous les passagers concernés par les annulations de vol recevraient un bon d'achat de 40 euros et espère que l'ensemble des procédures prévues par le droit applicable dans l'Union européenne seraient bouclées d'ici fin octobre.

La CAA reprochait à Ryanair d'avoir fourni une "information trompeuse" en ne proposant aux passagers concernés que des remboursements ou des sièges sur d'autres vols Ryanair.

La réglementation oblige les compagnies aériennes à proposer à leurs clients des vols sur des compagnies concurrentes si elles ne peuvent proposer un vol de substitution et à les défrayer des frais supportés en cas d'annulation de leur fait.

La CAA peut saisir la justice à l'encontre de compagnies qui ne respecteraient pas le droit des consommateurs.

Ryanair a dit dans un communiqué qu'elle se "conformerait pleinement à toutes les exigences de la CAA" mais a rappelé que l'autorité de l'aviation britannique n'avait pas pris de mesures contraignantes à l'encontre de sa concurrente British Airways qui avait dû annuler des vols en mai après une panne de ses systèmes.

(Conor Humphries; Marc Joanny et Henri-Pierre André pour le service français)