Lundi, le S&P 500 a baissé de 4,1%, ce qui est sa pire performance quotidienne depuis le 18 aout 2011, observe François Rimeu, head of Cross Asset & Total Return à La Française. Tous les indicateurs montrent que cette baisse est liée à un excès de positionnement, dans la foulée de la baisse de la semaine dernière, indique le gérant. En effet, les fondamentaux restent robustes tant sur le plan macroéconomique (l'ISM américain et le PMI européen étaient très forts) que microéconomique avec des résultats des entreprises qui surprennent positivement les attentes des investisseurs.

Toutes les zones géographiques ont été impactées avec des baisses des indices boursiers d'ampleurs similaires ce matin. La hausse des rendements obligataires a pu également contribuer à fragiliser certaines stratégies systématiques.

La hausse de l'indice de volatilité VIX a été exacerbée par rapport aux autres actifs financiers à cause d'ajustements de stratégies systématiques vendeuses de futures sur le VIX, osberve François Rimeu. Ce dernier a connu la hausse la plus importante de son histoire (+20 points).

Le niveau actuel du VIX implique une variation quotidienne moyenne de 2% du S&P 500, ce qui représenterait un changement radical par rapport à l'environnement de faible volatilité qui prévalait jusque-là. A titre de comparaison, la baisse du S&P de vendredi était la première supérieure à 2% depuis 2016. La volatilité réalisée en 2018, quoique élevée à 18%, ne justifie pas le niveau actuel du VIX, estime le gérant.

Selon ce dernier, la question actuelle est de savoir si la hausse de la volatilité de lundi a nettoyé les positions vendeuses de volatilité ou s'il en reste à déboucler.

Les stratégies systématiques (volatilité ciblée, risk parity, CTA…) pourraient contribuer à plus de ventes dans les prochains jours. Ceci dit, et même si à très court terme la volatilité devrait rester élevée, il y a une divergence importante entre les fondamentaux, tous très bons, et les prix des actions au cours des derniers jours. François Rimeu et son équipe pensent donc que la correction de marché est une opportunité d'achat à moyen terme.