Les équipes d'AllianzGI se sont penchées sur la performance du S&P500 au cours des deux siècles passées et en ont tiré un enseignement : sur une telle période longue, "les actions se maintiennent, de manière étonnante, comme une valeur « sûre » pour le capital, créant davantage de richesse que les emprunts d’État les mieux notés et les instruments monétaires."

Par période glissante de 30 ans, les actionnaires ont ainsi bénéficié en moyenne d'un rendement annuel net d'inflation de 6,95%, évoluant entre un point bas de 2,81% entre 1903 et 1933 et un plus haut de 10,63% entre 1857 et 1887. En revanche, sur la même période, les investisseurs qui ont choisi d'investir dans des emprunts d'État ou des dépôts à terme ont subi des pertes. Par exemple, les investisseurs exposés à des bons du Trésor américains entre 1950 et 1980 ont ainsi perdu 2% par an en moyenne sur une base réelle.

En ramenant l'horizon d'investissement à des périodes glissantes moyennes de 10 ans, l'attrait des actions apparaît encore plus évident, indique AllianzGI. Sur la base de cette mesure, la classe d'actifs a généré en moyenne une performance réelle maximum de 16,84% depuis 1800, contre 12,41% pour les bons du Trésor américains et 11,62% pour les T-bills américains. La perte maximum de 3,96% sur les actions durant une période de 10 ans est également inférieure aux pertes respectives de 5,36% et 5,08% subies par les bons du Trésor et les T-Bills américains.

"En outre, la moitié de la performance nominale de 8,7% par an en moyenne s'explique par la contribution des dividendes et le réinvestissement de ces dividendes. Bien qu'il ne soit pas pertinent d'extrapoler ces rendements moyens élevés sur l'avenir, les investisseurs doivent néanmoins être conscients du rôle clef que jouent les versements de dividendes dans le processus de génération de revenus et de création de richesse", complète Neil Dwane, stratégiste chez AllianzGI.

Ce dernier précise tout de même que, sur une période courte, un investissement en actions comportent plus de risques. Dans ce cas, "une gestion réellement active doit s'attacher à capter les primes de risque actions, aussi bien dans les portefeuilles actions que dans les portefeuilles diversifiés".