ABInbev peut se réjouir. La cible de son OPA, SABMiller, a dégagé au deuxième trimestre de son exercice fiscal un chiffre d'affaires en hausse de 6% pour des volumes en progression de 2%. Une belle performance après un premier trimestre morose. A l'époque, le chiffre d'affaires avait grimpé de 3% pour des volumes stables. Le deuxième brasseur mondial a capitalisé sur ses points forts : une forte présence en Afrique et en Amérique latine et un portefeuille de bières haut de gamme très appréciées par les consommateurs du monde entier.

Ce bon deuxième trimestre permet à SABMiller d'afficher un chiffre d'affaires du premier semestre de 9,99 milliards de dollars, en croissance organique de 5%. L'Ebitda a également progressé de 5% à 2,92 milliards en organique.

Ces résultats tombent au lendemain de la présentation formelle par Anheuser-Busch InBev de son offre d'achat amicale d'environ 107 milliards de dollars (100 milliards d'euros) sur SABMiller. Comme déjà annoncé, le groupe belge propose 4 400 pence par titre en numéraire, un prix qui représente une prime de 50% sur le cours de clôture de SABMiller du 14 septembre, dernière séance avant l'apparition des premières rumeurs. Une offre alternative partiellement en titres est également proposée.

Elle permet aux actionnaires de SABMiller d'obtenir 3,7788 livres en cash et 0,483969 titres Anheuser-Busch InBev non cotés.

Ce rapprochement devrait permettre de générer des synergies avant impôts d'au moins 1,4 milliard de dollars par an.

Si l'opération se concrétisait, elle figurerait parmi les cinq plus grandes fusions mondiales et représenterait la plus grosse OPA jamais lancée sur une société britannique.

En parallèle, Anheuser-Busch InBev a confirmé hier la cession de la participation de 58% de SABMiller dans la coentreprise MillerCoors à l'américain Molson Coors pour 12 milliards de dollars. La transaction devrait être finalisée au second semestre 2016.

(P-J.L)


Valeurs citées dans l'article : SABMiller plc, ANHEUSER-BUSCH INBEV