SABMiller perd 1,65% à 3 702 pence malgré l'annonce de ventes rassurantes au deuxième trimestre. Le géant de la bière qui a accepté d'ouvrir des discussions de fusion avec Anheuser-Busch InBev, a vu ses ventes en volume repartir à la hausse grâce à l'Amérique latine et l'Afrique. Les exportations ont progressé de 1% sur la période de trois mois close fin septembre après le repli de 1% accusé au premier trimestre. Pour autant, Nomura attendait un rebond de 4%.

Les volumes de bière ont donc progressé en Amérique Latine et Afrique, deux marchés qui, combinés, représentent environ la moitié du chiffre d'affaires global du groupe. C'est ce dynamisme qui séduit Anheuser-Busch InBev à la recherche de relais de croissance.

Aux Etats-Unis en effet, l'activité reste morose pour le secteur. Pour preuve, les ventes de SABMiller aux détaillants ont reculé de 2%, pénalisées par le déclin des ventes de Coors Light et de Miller High Life.

Le chiffre d'affaires, à périmètre et change constants, a grimpé de 6%, conformément aux attentes de Nomura.

Le groupe, propriétaire entre autres des marques Peroni et Grolsch, a avancé la publication de ses chiffres d'activité pour le premier semestre clos le 30 septembre afin de respecter les procédures durant la période d'offre.

A la Bourse de Londres, le titre a cédé 2,4% en avant-Bourse, pénalisé par une information du The New York Post selon laquelle le président du conseil d'administration, Jan du Plessis, envisageait de combattre les propositions d'AB InBev.

Anheuser-Busch, le premier brasseur mondial, a proposé en septembre de racheter SABMiller pour former un géant qui produirait environ un tiers de la bière consommée dans le monde. Les analystes évoquent une transaction à plus de 100 milliards de dollars.