Paris (awp/afp) - Airbus Safran Launchers (ASL) a finalisé le rachat de près de 35% du capital d'Arianespace détenus par le CNES, a annoncé mercredi la coentreprise, qui possède désormais 74% de la société de services de lancement.

"Cette évolution de l'actionnariat d'Arianespace est une étape essentielle permettant de finaliser la réorganisation de la filière spatiale européenne pour la rendre plus compétitive", a souligné ASL, maître d'oeuvre industriel de la fusée Ariane 5 et de la future Ariane 6.

En juin 2015, l'Etat français, le CNES (Centre national d'études spatiales) et ASL étaient parvenus à un accord sur le transfert des parts d'Arianespace appartenant à l'agence spatiale française.

La Commission européenne avait ensuite ouvert en février 2016 une enquête approfondie sur cette opération de rachat, avant de donner son feu vert en juillet.

"Toutes les procédures réglementaires de consultation et d'approbation requises étant maintenant finalisées, Airbus Safran Launchers a procédé au rachat des parts du capital d'Arianespace détenues par le CNES", a indiqué ASL dans un communiqué. Le montant de la transaction n'a pas été divulgué.

Airbus Safran Launchers était déjà le premier actionnaire d'Arianespace avec une participation d'environ 39%.

L'opération sera effective au 31 décembre 2016.

En tant que filiale d'ASL, Arianespace restera une entreprise à part entière, avec son siège social à Evry, un établissement situé en Guyane et des bureaux de représentation à Washington, Tokyo et Singapour.

"Alors que les Etats membres de l'Agence spatiale européenne viennent de confirmer définitivement le développement d'Ariane 6, cette évolution de l'actionnariat d'Arianespace finalise la mise en place d'une nouvelle gouvernance des lanceurs en Europe", a relevé Alain Charmeau, Président Exécutif d'ASL, cité dans le communiqué. Le premier vol d'Ariane 6 est prévu pour 2020.

Coentreprise détenue à 50% par Airbus Defence and Space et à 50% par Safran, ASL réalise un chiffre d'affaire estimé à 2,5 milliards d'euros. Elle emploie plus de 8.000 personnes.

afp/rp