Saint-Gobain a annoncé il y a 10 jours un projet d'acquisition de la holding de contrôle de Sika pour 2,75 milliards de francs suisses (environ 2,3 milliards d'euros), mais le chimiste suisse s'est déclaré très hostile à l'opération.

Mercredi, la direction de Sika a détaillé les raisons de son opposition à la transaction sous sa forme actuelle, présentant également, sur le site internet de l'entreprise, plusieurs scénarios alternatifs, dont une intégration des activités mortier des deux entreprises.

Prié de dire si une telle solution était envisageable, Pierre-André de Chalendar, dans un entretien publié vendredi par le journal Finanz und Wirtschaft, a dit : "Non, nous ne ferons pas cela, cela n'est pas nécessaire pour utiliser les synergies".

La direction de Sika estime au contraire que le rapprochement des activités mortier permettrait d'économiser 150 millions d'euros.

Si jamais Saint-Gobain parvient à ses fins, le PDG du groupe déclare que Sika conservera une relative indépendance.

"Nous ne visons pas une intégration complète (de Sika), a-t-il dit.

Dans un entretien séparé accordé à Finanz und Wirtschaft, le directeur général de Sika Jan Jenisch déclare que la direction du groupe suisse reste ouverte à des discussions constructives avec Saint-Gobain.

(Joshua Franklin et Katharina Bart, Benoit Van Overstraeten pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : SAINT GOBAIN, Sika AG
Valeurs citées dans l'article : SAINT GOBAIN, Sika AG, SIKA