La holding SWH de la famille Burkard-Schenker, actionnaire de contrôle de Sika avec 16,1% du capital et 52,4% des droits de vote, a conclu en décembre un accord avec le groupe français de matériaux de construction pour lui céder le contrôle du chimiste, pour 2,75 milliards de francs suisses (2,65 milliards d'euros).

Mais l'opposition de la direction de Sika, soutenue par plusieurs membres du conseil et des investisseurs institutionnels, bloque l'opération et a déclenché une longue bataille judiciaire et réglementaire.

Lors de l'assemblée générale qui s'est tenue mardi dernier, le président de Sika, Paul Hälg, a déclaré que le conseil avait élaboré une solution alternative à celle de Saint-Gobain, sans en préciser le contenu.

Cette alternative prévoit le rachat de toutes les actions Sika détenues par la holding familiale SWH, pour 2,25 milliards de francs, soit 500 millions de francs de moins que Saint-Gobain, écrit le SonntagsZeitung, de sources "bien informées".

Aucun représentant de Sika n'était immédiatement disponible pour commenter ces informations.

Un porte-parole de SWH a déclaré dans un communiqué que la holding n'avait pas connaissance d'une proposition et que tout arrangement dans lequel Saint-Gobain n'était pas partie prenante serait inacceptable pour la famille Burkard.

Une autre alternative, dans laquelle la famille conserverait une partie de ses actions afin de bénéficier de toute éventuelle hausse de leur valeur en Bourse, pourrait être proposée pour compenser le manque à gagner de 500 millions de francs dans l'offre du conseil, précise le journal suisse.

(Alice Baghdjian, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Angrand)

Valeurs citées dans l'article : SAINT GOBAIN, Sika AG
Valeurs citées dans l'article : SAINT GOBAIN, Sika AG, SIKA