(Répétition sans changement d'une dépêche transmise vendredi soir)

* Données de l'enquête : reuters://realtime/verb=Open/url=cpurl://apps.cp./Apps/asset-allocation-polls

par Chris Vellacott

LONDRES, 1er décembre (Reuters) - Confrontés à des trajectoires économiques et des politiques monétaires divergentes, les grands gérants de fonds internationaux ont réduit leur exposition aux actifs risqués, en particulier les actions, montre une enquête Reuters publiée vendredi.

Cette enquête mensuelle conduite auprès de 47 responsables de l'allocation d'actifs de grandes sociétés de gestion américaines, japonaises, européennes et britanniques montre qu'ils ont en moyenne réduit leur exposition sur les actions à 49,1% du total des actifs d'un portefeuille diversifié de référence, contre 49,5% le mois précédent.

"Le risque le plus important reste une déception sur le niveau de la croissance mondiale (...). Les marchés restent vulnérables à tout flux de nouvelles négatives sur les indicateurs macroéconomiques, que ce soit au sein de la zone euro, aux Etats-Unis et même en Chine", a dit Dexia Asset Management dans un commentaire adressé à Reuters pour cette enquête.

L'arrêt aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne de la politique de stimulation monétaire mise en place pour contrer les effets de la crise financière de 2008-2009 contraste avec les nouveaux assouplissements décidés et mis en oeuvre au Japon et au sein de la zone euro, ainsi qu'en Chine.

De nombreux investisseurs estiment que la croissance mondiale demeure chancelante comme l'a souligné la récente accélération de la chute des cours du pétrole dans un contexte d'abondance de l'offre et de faiblesse persistante de la demande.

Les gérants interrogés ont maintenu leur allocation en cash, l'actif privilégié en période d'incertitude et de forte volatilité, à 6,2% en novembre, un niveau proche du plus haut de l'année à 6,7% enregistré le mois précédent.

La part des obligations, considérées comme moins risquées que les actions, a quant à elle été portée à 36,8% contre 36,4% précédemment.

L'enquête a été conduite entre le 14 et le 27 novembre, période au cours de laquelle l'indice mondial des marchés actions MSCI World a effacé l'essentiel de ses pertes accusées entre la fin septembre et la mi-octobre.

Le S&P 500, indice phare de Wall Street, a enregistré une série de nouveaux records au cours de la période, gagnant plus de 1,5%. L'indice des marchés d'actions émergents a lui aussi gagné plus de 1,5% pendant la période de l'enquête.

Ces indices boursiers demeurent toutefois à plus de 7% en dessous de leur pic de l'année atteint en septembre, pénalisés par les inquiétudes concernant la croissance mondiale. (Marc Joanny pour le service français, édité par Juliette Rouillon)