Cette décision est un revers pour les politiques et constructeurs automobiles européens qui appellaient de leurs voeux la création d'un producteur paneuropéen afin de résister à la concurrence des entreprises asiatiques.

"Compte tenu des éléments dynamiques du marché extérieur que l'on ne peut que difficilement prévoir, il est impossible de dire si cet investissement serait rentable pour Bosch et, dans l'affirmative, quand il le deviendrait", explique le premier équipementier automobile mondial.

Alors que l'Europe compte des producteurs de batteries pour l'automobile, elle est absente du segment des cellules, fabriquées pour l'essentiel en Asie.

Bosch a dit qu'il continuerait d'oeuvrer avec les fournisseurs à la conception de cellules pour les batteries de véhicules hybrides ou électriques et qu'il les leur achèterait.

"Pour être un acteur important de la mobilité électrique, nul besoin de produire les cellules nous-mêmes", a dit Rolf Bulander, responsable des solutions de mobilité de Bosch.

En conséquence, l'équipementier arrêtera toute recherche dans ce segment et procèdera à la dissolution de la coentreprise Lithium Energy and Power GmbH & Co. KG (LEAP) qui étudiait des solutions dans la technologie lithium-ion.

Bosch avait un temps envisagé de produire lui-même des cellules pour faire concurrence aux groupes asiatiques, mais il avait dit l'an passé que cela dépendrait de la possibilité de concevoir un produit meilleur et moins cher que ceux de concurrents tels que Samsung et Panasonic.

(Andreas Cremer; Wilfrid Exbrayat pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Panasonic Corporation, Samsung Electronics Co Ltd