Séoul (awp/afp) - Samsung Electronics a annoncé mardi qu'il envisageait de se scinder en deux entités distinctes, une opération jugée indispensable à la transmission des rênes du pouvoir à l'héritier présomptif Lee Jae-Yong.

Le sud-coréen, naviral-amiral du conglomérat Samsung, est également sous la pression du fonds d'investissement américain Elliott, actionnaire minoritaire et militant, pour adopter une meilleure gouvernance.

Elliott a proposé de scinder le groupe en deux entités indépendantes, avec d'un côté les activités financières et de l'autre les opérations industrielles.

Samsung tente de limiter la casse après le fiasco du Galaxy Note 7, censé être son produit phare mais dont les batteries se sont mises à exploser.

Dans un communiqué, Samsung explique qu'il envisage de diviser le groupe en deux: une société de holding et une unité opérationnelle. Il lui faudra au moins six mois pour étudier cette éventualité, ajoute le groupe.

Selon les analystes, une telle scission renforcerait l'emprise sur le groupe de Lee Jae-Yong, le vice-président de Samsung Electronics.

Depuis une crise cardiaque en 2014, le patriarche Lee Kun-hee est alité et son fils J.Y. Lee est largement considéré comme son héritier probable à la tête de Samsung Electronics et du chaebol Samsung.

Elliott, géré par le milliardaire Paul Singer, détient environ 0,62% du capital de Samsung Electronics.

Le fonds plaide aussi pour une entrée de Samsung à la Bourse de New York et lui demande de verser aux actionnaires un dividende exceptionnel de 30.000 milliards de wons, soit 26 milliards de dollars.

La famille dirigeante a souvent été critiquée pour l'opacité de sa gestion, un écheveau complexe de participations au travers desquelles elle contrôle le chaebol --dont elle ne détient en fait que 5%-- et pour manque de transparence.

afp/jh