Le patron du conglomérat sud-coréen a été arrêté la semaine dernière pour son implication dans une vaste affaire de trafic d'influence à l'origine de la suspension de la présidente Park Geun-hye.

Samsung Electronics a déclaré vendredi que son conseil d'administration voterait désormais sur toute donation d'une valeur égale ou supérieure à un milliard de wons (834.470 euros) et qu'il les rendrait publiques. Jusqu'à maintenant, seules les sommes d'un montant égal ou supérieur à 680 milliards de wons devaient être approuvées par le conseil d'administration.

"Cette décision améliore la transparence dans les soutiens financiers et dans l'affectation des fonds sociaux de l'entreprise, et renforce le pouvoir du management", a déclaré le groupe dans un communiqué.

La justice sud-coréenne enquête sur l'affaire de trafic d'influence impliquant le groupe et qui a provoqué la suspension de la présidente Park Geun-hye.

Jay Y. Lee, patron du conglomérat et vice-président de Samsung Electronics arrêté vendredi, est soupçonné d'avoir promis 43 milliards de wons (35 millions d'euros) à une entreprise et des fondations créées par Choi Soon-sil, amie et confidente de Park Geun-hye, en échange de l'appui de la caisse publique des retraites à un projet de fusion de deux filiales de Samsung en 2015.

Samsung Group et Lee ont démenti ces accusations mais le conglomérat s'est engagé à améliorer la transparence sur ses donations.

"Il semble que les choses que le vice-président a promis de faire sont en train de se mettre en place maintenant", a commenté Park Ju-gun, patron du cabinet d'études CEO Score.

Parallèlement, l'agence de presse Yonhap a rapporté ce vendredi que Choi Gee-sung et Chang Choong-ki, respectivement, vice-président et président de Samsung Group, avaient proposé leur démission. Les deux hommes sont également suspectés par le bureau du procureur.

Personne chez Samsung Group n'a souhaité commenter cette information.

(Se Young Lee, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Juliette Rouillon)