L'offre d'Advent est ferme, irrévocable et entièrement financée, précise dans un communiqué le groupe pharmaceutique français, pour qui cette opération devrait être finalisée d'ici la fin de l'année.

A 9h44, le titre Sanofi recule de 0,21% à 65,91 euros à la Bourse de Paris, sous-performant légèrement l'indice sectoriel européen de la pharmacie (+0,12%).

"Le prix, c’est bien mais pas extraordinaire, et c’était attendu”, observe Jérôme Schupp, gérant chez Prime Partners à Genève, qui reste à l'écart sur le titre.

Zentiva était valorisé près de deux milliards d'euros sur la base d'un multiple de 12 à 13 fois son excédent brut d'exploitation (Ebitda) de 150 millions d'euros.

La filiale, qui distribue quelque 350 millions d'unités de médicaments chaque année, dispose d'usines à Prague, où est également situé son siège, et à Bucarest.

"Ils vont probablement réinvestir l’argent pour faire des acquisitions dans le pharmacie ou les biotechs. Sanofi est en train de renforcer son pipeline, qui est un peu faible actuellement”, estime Jérôme Schupp.

Le groupe français a déjà renforcé son portefeuille en rachetant coup sur coup en janvier la biotech belge Ablynx pour 3,9 milliards d'euros et la biotech américaine Bioverativ pour 11,6 milliards de dollars (9,5 milliards d'euros).

Ces deux opérations lui ont permis de renouer avec succès avec une politique d'acquisition marquée par plusieurs échecs cinglants depuis le rachat en 2011 du groupe américain Genzyme pour quelque 20 milliards de dollars.

Le rachat des deux biotechs est censé permettre à Sanofi de se renforcer sur le créneau des maladies rares alors que ses activités dans le diabète continuent d'être pénalisées par la concurrence des génériques, en particulier aux Etats-Unis, le premier marché pharmaceutique mondial.

Sanofi a annoncé par ailleurs lundi la cession d'un portefeuille de 12 marques pour un montant de 158 millions d'euros.

(Jean-Michel Bélot, avec Sudip Kar-Gupta, édité par Véronique Tison)