Berlin (awp/afp) - L'éditeur de logiciels allemand SAP, toujours en plein essor dans l'informatique dématérialisée (cloud), a légèrement relevé jeudi ses prévisions de chiffre d'affaires pour l'année, après des revenus en hausse au deuxième trimestre, mais un bénéfice à la peine.

Sur la période allant d'avril à juin, le bénéfice net après impôts a reculé de 18% à 666 millions d'euros, de même que le bénéfice opérationnel, qui a diminué sur un an de 27% à 926 millions d'euros, en normes comptables IFRS. Ces moindres performances sont expliquées par SAP "principalement par une forte augmentation des dépenses de restructuration" et d'autres liées à un système de rémunération en actions des employés.

La bonne nouvelle vient en revanche du côté du chiffre d'affaires, qui a progressé au total de 10% à 5,78 milliards d'euros, ce qui est mieux que ce qu'attendaient en moyenne les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset. A l'instar des périodes précédentes, les revenus de SAP sont surtout rendus dynamiques par l'activité dans le cloud (+29% à 932 millions d'euros), même si celle-ci reste encore un petit poucet par rapport à celles de logiciels plus classiques, dont le chiffre d'affaires sur le deuxième trimestre a augmenté de 5% à 3,8 milliards d'euros.

Fort de cet essor de ses revenus au deuxième trimestre, SAP s'est montré plus optimiste pour l'ensemble de l'année, tablant désormais sur un chiffre d'affaires annuel atteignant entre 23,3 et 23,7 milliards d'euros, contre 22,1 milliards d'euros en 2016. Jusqu'à présent, le groupe évoquait une fourchette allant de 23,2 à 23,6 milliards d'euros.

Cette croissance doit être nourrie par un bond pouvant aller jusqu'à 34% des revenus dans le cloud, devant atteindre entre 3,8 et 4 milliards d'euros. Les prévisions de SAP, qui a l'habitude de publier ses résultats sous deux normes comptables (IFRS et non IFRS, excluant certains coûts), sont toujours formulées en normes non IFRS et à taux de change constants.

Le bénéfice opérationnel annuel est lui toujours attendu entre 6,8 et 7 milliards d'euros.

afp/al