Le premier éditeur européen de logiciels, qui emploie quelque 75.000 personnes dans le monde, avait réduit ses effectifs d'un pourcentage similaire l'an passé, a dit Stefan Ries, son directeur des ressources humaines.

"Dans le principe, nous sommes dans la continuité (de la réaction de la société) à l'évolution de l'environnement du marché", a dit Ries, ajoutant que les suppressions de postes ne correspondaient pas à un programme de réduction des coûts mais à un recentrage.

Il a ajouté que SAP comptait créer cette année autour de 2.200 emplois dans des domaines de croissance comme le "cloud", la base de données Hana et Concur, le spécialiste des logiciels de gestion des dépenses racheté l'an dernier pour 7,3 milliards de dollars.

SAP avait pareillement créé un nombre d'emplois similaire en 2014, a observé le directeur des ressources humaines.

Le groupe allemand a exclu tout licenciement sec en Europe, préférant les départs volontaires. En outre, en Allemagne, en France, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, il proposera également des départs en préretraite.

Le concepteur de logiciels allemand a réduit en janvier son objectif de bénéfice d'exploitation pour 2017 en expliquant que le développement du "cloud", l'informatique dématérialisée, allait peser sur ses marges dans un premier temps.

Il a entamé une refonte de sa gamme de logiciels pour tenter de convaincre ses clients que ses produits peuvent leur permettre de gérer les fonctions les plus critiques et servir d'outils de prévision.

Les spécialistes des logiciels bien établis tels que SAP s'efforcent de doper leurs ventes en ligne afin de couper l'herbe sous les pieds de concurrents fonctionnant uniquement sur le principe du "cloud", comme Salesforce.com ou Workday.

L'action SAP perdait 0,6% à 63,2 euros en matinée en Bourse de Francfort.

(Harro ten Wolde, Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)