DUBAI, 6 février (Reuters) - Les ventes de pétrole brut iranien depuis la levée des sanctions internationales contre Téhéran il y a trois semaines ont déjà dépassé les 300.000 barils par jour (bpj) en Europe, a déclaré samedi le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh.

"Sur la base du contrat signé entre la Société nationale iranienne de pétrole (NIOC) et le groupe français Total , il a été convenu que Total achèterait 160.000 bpj de pétrole brut à l'Iran livrable en Europe", a dit Bijan Zanganeh à Shana, l'agence de son ministère, précisant que le contrat doit être finalisé le 16 février.

Le ministre iranien a ajouté qu'Eni était intéressé par l'achat de 100.000 bpj et que des représentants du groupe italien se rendraient très prochainement à Téhéran pour négocier le contrat. "Eni a exprimé son intérêt pour un gisement iranien qui sera traité de la même façon que l'accord conclu avec Total", a expliqué Bijan Zanganeh.

Le ministre iranien a enfin déclaré que le raffineur italien Saras était intéressé par l'achat de 60 à 70.000 bpj de brut.

Les exportations pétrolières de l'Iran, qui ont atteint un pic de plus de trois millions de bpj en 2011, sont tombées un an plus tard à un peu plus d'un million après l'instauration de sanctions liées au programme nucléaire de la République islamique.

Dès que la levée des sanctions a été annoncée, simultanément à l'entrée en vigueur le 16 janvier dernier de l'accord de Vienne encadrant les activités nucléaires iraniennes, Téhéran a ordonné une hausse de 500.000 bpj de sa production de pétrole.

Les nouveaux contrats pétroliers iraniens, qui incluent le secteur de l'amont (exploration et développement), pourraient attirer plus de 40 milliards de dollars d'investissements étrangers, estime-t-on dans l'industrie. (Bozorgmehr Sharafedin; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Total, Eni SpA, Saras SpA