Moscou (awp/afp) - Le géant bancaire public russe Sberbank a annoncé mardi la vente de sa filiale en Turquie, Denizbank, à l'établissement Emirates NBD pour 2,7 milliards d'euros, expliquant vouloir se concentrer sur sa propre marque.

Sberbank avait racheté en 2012 Denizbank au groupe franco-belge Dexia, depuis en démantèlement, pour 3,02 milliards d'euros, dans ce qui constituait une étape majeure de la stratégie de développement à l'international de l'héritière des caisses d'épargne de l'époque impériale russe.

Cette stratégie a reçu un coup d'arrêt avec l'introduction de sanctions occidentales contre la Russie après la crise ukrainienne de 2014.

Dans un commuiqué, Sberbank annonce avoir conclu un "accord définitif" en vertu duquel elle va céder à NBD sa part de 99,85% dans Denizbank pour 14,6 milliards de livres turques.

"La décision de vendre Denizbank a été motivé par un changement de stratégie à l'international du groupe Sberbank qui va nous permettre de nous concentrer davantage sur le développement de l'écosystème de Sberbank", explique son patron Guerman Gref, cité dans un communiqué.

Selon le groupe russe, Denizbank est la cinquième banque de Turquie avec près de 12 millions de clients et plus de 14.000 employés.

Après son passage dans le giron russe, Sberbank avait racheté la filiale détail de l'américaine Citigroup, qui comptait elle-même 600.000 clients.

Le directeur général d'Emirate NBD Shayne Nelson a présenté l'opération comme "une étape importante" qui devrait créer de la valeur pour les actionnaires dès la première année et va porter sa présence internationale à 13 marchés.

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