Un premier rendez-vous intermédiaire a été fixé au 10 janvier.

A court de trésorerie, le sidérurgiste, une ancienne filiale d’Usinor qui emploie 1.350 salariés en CDI en France sur cinq sites industriels, notamment en Lorraine, à Dunkerque et Fos-sur-Mer, avait déposé son bilan lundi.

La direction se dit confiante dans la perspective d’une reprise de l’entreprise.

"Le processus de recherche d’un repreneur et d’adossement de l’entreprise a démarré il y a plusieurs mois et est déjà bien engagé", a dit à Reuters un porte-parole.

Le groupe dit avoir reçu en octobre trois lettres d’intention de trois repreneurs potentiels, "tous industriels et européens".

Le seul à avoir fait état publiquement de son intérêt est pour l’instant le groupe sidérurgique suisse Schmolz & Bickenbach, une entreprise de 9.000 salariés spécialisée dans les produits longs.

Repris en 2014 à la barre du tribunal par Franck Supplisson, ancien directeur de cabinet d’Eric Besson quand celui était ministre de l’Industrie, avec le concours de trois fonds d’investissements, Ascometal a été fragilisé par la baisse des prix de l’acier et la crise du secteur pétrolier, l’un de ses marchés phares.

L’entreprise a vu son chiffre d’affaires baisser de 500 millions d’euros officiellement affichés en 2015 à moins de 400 en 2016, selon une évolution qui n'est pas confirmée mais pas contestée par l’entreprise.

Le dépôt de bilan intervient alors que "l’entreprise s’est réorganisée et que la profitabilité s’est nettement redressée cette année", souligne la direction.

"Il est clair que le redressement judiciaire change la donne par rapport à une reprise ‘in bonis’ (dans la situation de gestion autonome de l’entreprise) et va permettre de susciter des offres des trois industriels intéressés et d’autres candidats", estime Jean Wendenbaum, délégué central de la CFE-CGC d’Asco Industries.

(Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse)