Paris (awp/afp) - Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a annoncé vendredi que l'Etat apporterait 5 millions d'euros pour "soutenir l'activité du site" de l'aciérie Ascoval de Saint-Saulve (Nord), dans le cadre de l'accord trouvé pour garantir cette activité pendant un an.

Le site a été exclu de la reprise du groupe Ascométal par le sidérurgiste-métallurgiste Schmolz+Bickenbach, qui participera aussi à cet apport.

"L'Etat a accepté de mettre 5 millions d'euros pour soutenir l'activité du site", a indiqué M. Le Maire à l'issue d'une réunion à Bercy avec des acteurs du dossier (représentants syndicaux, élus, et dirigeants de Schmolz & Bickenbach et de Vallourec, qui détient 40% du site).

"La région, les entreprises (...) vont également contribuer et nous aurons à disposition un fonds de 14 millions d'euros qui garantira aux salariés que si les choses se passent mal dans un délai au-delà d'un an, il y aura les fonds disponibles pour financer un plan spécial dans les meilleures conditions", a-t-il ajouté.

Le ministre a toutefois souligné que cela n'était "pas du tout (sa) perspective", affirmant: "Notre perspective, c'est la pérennité du site d'Ascoval à Saint-Saulve. C'est de trouver un repreneur."

Après "l'accord entre les entreprises, l'Etat, la région, les salariés", M. Le Maire a assuré que "toute notre énergie va être mise, avec le président de la région Xavier Bertrand, pour trouver un repreneur pour le site".

De son côté, M. Bertrand a précisé qu'il y avait "un fonds de 12 millions d'euros et 2 millions qui correspondent à la prime d'activité".

"Le fonds, c'est si demain ça tourne mal, la prime d'activité c'est pour essayer que ça aille mieux", a dit le président de la région Hauts-de-France.

Un représentant de l'Intersyndicale, Nacil Bardi (CGT), a indiqué qu'il y aurait "un vote cet après-midi sur le site de Saint-Saulve pour que le plan soit validé par les salariés".

Il s'est déclaré "assez satisfait", ajoutant que "si le plan est validé par les salariés, le travail reprendra lundi matin".

Avec l'accord trouvé, "nous avons obtenu la garantie que, sur l'année qui vient, le site de Saint-Saulve aura des commandes au prix nécessaire pour que l'activité puisse être rentable et que le site reste ouvert", a encore indiqué Bruno Le Maire.

"Au-delà de cette année, ce sont les conditions de marché qui reprendront le dessus, mais nous avons désormais une année de garantie", a-t-il poursuivi.

afp/rp