Schneider Electric s'apprécie aujourd'hui de 1,75% à 66,3 euros, au plus haut depuis un mois, signant une des plus fortes hausses du CAC 40. Le titre du spécialiste français des automatismes et de la gestion de l'énergie profite d'un coup de pouce de JPMorgan qui a publié une note très positive sur Schneider après un road-show aux Etats-Unis avec le management. Le broker américain juge la valorisation attractive par rapport à ses pairs et au secteur des biens d'équipement, avec une décote de 10 à 15%, alors que la valeur évoluait historiquement avec une légère prime.

"Le track record de Schneider en termes de conversion de cash et de retour opérationnel permettrait une légère prime selon nous", indique l'analyste. L'objectif de cours de 72 euros que JPMorgan attribue à Schneider Electric comporte un potentiel de hausse de 11%.

Selon l'analyste, une revalorisation du titre serait d'autant plus méritée que les perspectives sont plutôt favorables à Schneider Electric. "Il n'y a aucune raison qui justifieraient une contreperformance du groupe, que ce soit en termes de ventes ou de rentabilité", écrivent les experts de JPMorgan.

Certes, les incertitudes politiques persistent ainsi que la nécessaire prise de conscience des consommateurs que les automatismes sont l'avenir du bâtiment et de la domotique mais les commentaires sur les marchés adressés par Schneider Electric sont globalement positifs. De plus, le management du groupe a tenu un discours "rassurant" sur son allocation en capital avec des ambitions de fusions-acquisitions limitées, relate JPMorgan. Schneider Electric n'exclut pas un retour aux actionnaires avec de l'éventuel cash non utilisé. Enfin, le broker voit le groupe tout à fait capable de compenser la hausse attendue des coûts des matières premières.

Pour 2017, JPMorgan table sur une croissance organique de 1,2% (+2% hors sélectivité) du chiffre d'affaires de Schneider Electric et sur une marge d'Ebita ajusté de 14,1%, en hausse de 40 points de base.