Schneider Electric (+2,94% à 60,60 euros) affiche l'une des progressions les plus marquées du CAC 40 ce mercredi après la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel marqué par un retour à l'équilibre en Europe après trois années difficiles. Le groupe d'ingénierie électrique a affiché un chiffre d'affaires global en hausse de 7% à 6,285 milliards d'euros. Hors effets de change et de périmètre, il s'est apprécié de 1,6%, l'acquisition d'Invensys ainsi que les segments de la construction et de l'industrie ayant soutenu l'activité.

Le chiffre d'affaires du pôle Industrie a ainsi bondi de 44,2% (+5,4% en données organiques) à 1,38 milliard d'euros. La hausse est moins marquée, mais cependant solide, dans le pôle Construction (Building & Partner) : elle s'est élevée à 5,3% (+4,2% en termes organiques) portant le chiffre d'affaires à 2,76 milliards d'euros. La branche de technologies de l'information (IT), relativement marginale, a affiché un repli de 1,1% (+1,2% hors effets de devises et périmètre à 869 millions d'euros. Enfin, le segment Infrastructure a vu son revenu chuter de 10% sur la période (-5,8% en données comparables) à 1,27 milliard d'euros.

En Europe de l'Ouest, la croissance a atteint 8% à 1,66 milliard d'euros, avec une croissance organique nulle. La croissance organique se situait en territoire négatif depuis le troisième trimestre 2011. Toutes les autres zones sont en hausse.

Schneider a racheté fin juillet 2013 la société britannique Invensys pour 3,353 milliards de livres (3,83 milliards d'euros), soit 505 pence par titre en numéraire et en actions. Invensys, concepteur d'automatismes industriels, avait reçu le 11 juillet 2013 l'offre de rachat de Schneider Electric.

En termes de perspectives, Schneider Electric a maintenu ses prévisions pour l'exercice 2014, soit une croissance inférieure à 5% de son chiffre d'affaires et une hausse comprise entre 0,4 et 0,8 point de sa marge d'Ebita ajusté, après 13,9% en 2013.

Les analystes ont salué aujourd'hui un chiffre d'affaires trimestriel conforme aux attentes mais une croissance organique bien meilleure qu'attendue, à 1,6% au lieu de 0,9% prévu. Oddo, toujours à l'Achat, parle d'un soulagement après les inquiétudes de ces dernières semaines, mais prévient contre toute tentation d'extrapoler ces chiffres aux segments en repli ou aux périodes à venir.

Société Générale, qui a maintenu sa recommandation Conserver, estime que la reconduction des perspectives est rassurante, mais remarque que l'objectif de hausse de la marge d'Ebita est inférieure aux consensus.

(E.B)