L'équipementier électrique Schneider Electric (SU.FR) a relevé jeudi ses objectifs financiers pour 2016, grâce au repositionnement de sa stratégie et aux réductions de coûts qui lui ont permis d'améliorer ses marges et son résultat net au premier semestre.

Le groupe vise désormais une quasi-stabilité de son chiffre d'affaires en données organiques pour 2016, avant impact de la sélectivité, et une amélioration de sa marge d'exploitation ajustée (marge d'Ebita) comprise entre 60 et 90 points de base, avant effets de change.

Auparavant, Schneider Electric s'était fixé un objectif de stabilité organique, voire de baisse "modérée à un chiffre" de son chiffre d'affaires cette année. Le groupe avait également tablé sur une amélioration de sa marge d'Ebita ajusté comprise entre 20 et 60 points de base, avant effets de change.

Pour le reste de l'exercice, Schneider Electric prévient néanmoins qu'il subira une base de comparaison défavorable sur ses marges et un impact négatif lié à une plus grande sélectivité sur les projets. L'évolution des matières premières sera également moins favorable, indique Schneider Electric, qui évoque également un ralentissement au Royaume-Uni en raison du Brexit.

La marge d'Ebita ajusté progresse à 13,3%

Au premier semestre, le résultat net de Schneider Electric s'est inscrit à 809 millions d'euros, en hausse de 13% sur un an. Dans le même temps, l'Ebita ajusté a reculé de 1,9% à 1,6 milliard d'euros, mais ressort en hausse de 12% en données organiques.

De son côté, le chiffre d'affaires du groupe a reculé de 7,8%, à 11,8 milliards d'euros au premier semestre. En données organiques, le repli se limite à 0,1%. Le taux de marge d'Ebita ajusté ressort ainsi à 13,3%, contre 12,5% un an plus tôt.

Selon FactSet, les analystes prévoyaient en moyenne un résultat net de 737,8 millions d'euros, un Ebita de 1,56 milliard d'euros et un chiffre d'affaires de 12,3 milliards d'euros.

"Dans un environnement impacté par les difficultés du secteur pétrolier et gazier et la faiblesse des marchés liés aux matières premières, nous observons une croissance continue en Europe de l'Ouest et sur le marché américain de la construction, une amélioration du marché de la construction en Chine et une légère croissance dans le reste des nouvelles économies malgré des difficultés au Brésil et au Moyen-Orient", a indiqué le PDG, Jean-Pascal Tricoire.

Après un premier échec à la fin 2015, les discussions sur un rapprochement entre Aveva et Schneider Electric ont à nouveau été interrompues le mois dernier. Les négociations portaient sur une fusion entre Aveva et la division logiciels de Schneider. Le groupe français souhaitait également prendre une participation dans Aveva en échange d'un paiement en numéraire.

-Blandine Hénault, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 53; blandine.henault@wsj.com ed: ECH

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