2019, une année sombre pour Schneider Electric ( -0,61% à 58,54 euros) ? Selon Kepler Cheuvreux, le spécialiste des équipements électriques de basse et moyenne tension sera pénalisé par une série de vents contraires, les préoccupations cycliques l’emportant sur les attraits structurels du groupe. En conséquence, le bureau d’analyses abaisse sa valorisation d’Achat à Neutre, et ajuste son objectif de cours de 80 à 60 euros, sur Schneider Electric, la valeur "la moins privilégiée" du secteur.

L'environnement cyclique difficile de 2019 intensifiera les risques à la baisse pour l'automatisation industrielle et une partie des portefeuilles de la gestion de l'énergie. Et ce, alors que le modèle économique de Schneider Electric est géré de manière efficace selon le broker.

"Nous nous attendons à ce que les préoccupations cycliques croissantes éclipsent la performance de l'action", précise le bureau d'analyses.

De ce fait, Kepler Cheuvreux revoit à la baisse ses prévisions de chiffre d'affaires et de résultat net pour 2019 de 2,4% et 6,5% respectivement, ramenant les estimations d'Ebitda ajusté et de résultat net pour 2019 à 3% et 7% en dessous du consensus.

La demande industrielle à cycle court en Europe et en Chine constitue la plus grande menace pour les perspectives de croissance et de bénéfices au premier semestre 2019.

Par ailleurs, la perte de volume dans les zones à marge brute élevée aura une incidence disproportionnée sur les marges. Le ralentissement de l'activité de construction aux Etats-Unis et en Europe pose un second vent contraire à l'approche du second semestre 2019.