Le groupe de réassurance a indiqué avoir dégagé un bénéfice net en hausse de 6,1% sur les six premiers mois de l'année à 292 millions d'euros et a dans le même temps confirmé les objectifs financiers de son plan stratégique.

Entre janvier et juin, ses revenus ont progressé de 10,6% à taux de change constants, dans un environnement où la concurrence reste vive dans les tarifs. Ils ont progressé de 9,7% dans sa division vie.

A la Bourse de Paris, l'action Scor réduisait ses pertes en milieu de matinée après avoir cédé jusqu'à 4% dans les premiers échanges.

A 11h03, le titre abandonne 1,85% à 36,005 euros alors qu'au même moment l'indice SBF 120 est quasiment stable (+0,03%).

Depuis le début de l'année, Scor gagne encore près de 10% et surperforme nettement l'indice européen de l'assurance.

"Le titre pâtit de prises de bénéfices après des résultats en ligne, une bonne performance en Bourse depuis le début de l'année, l'impact du dollar et un environnement de prix qui reste compliqué en réassurance" souligne Olivier Pauchaut, analyste assurance et responsable de la recherche chez Bryan, Garnier & Co.

OBJECTIFS CONFIRMÉS

Dans une note de recherche, les analystes estiment aussi que les résultats de Scor sont en ligne avec les anticipations des analystes.

Scor a dans le même temps indiqué qu'il allait lancer son programme de rachat d'actions à compter du 27 juillet, afin de réduire son excès de capital. Il pourra, comme prévu, aller jusqu'à 200 millions d'euros, sur 24 mois.

Lors d'une conférence téléphonique, la direction de Scor a également confirmé les objectifs financiers de son plan stratégique à horizon mi-2019.

"Il n'y a pas lieu aujourd'hui de revenir sur les objectifs", a ainsi déclaré Victor Peignet, le directeur général de Scor Global P&C, la branche réassurance dommage du groupe.

Dans le cadre de son plan stratégique, le réassureur français vise un ratio de solvabilité - l'indicateur clef du secteur - compris entre 185% et 220%, ainsi qu'une hausse de ses primes brutes entre environ 4% et 7%, par an en moyenne.

Victor Peignet a également indiqué que la concurrence qui sévit dans les tarifs des contrats de réassurance tend à se s'estomper, même si la tendance reste globalement orientée à la baisse.

(Matthieu Protard, édité par Jean-Michel Bélot)

par Matthieu Protard