LONDRES, 10 juin (Reuters) - Le consortium qui a lancé une offre sur Severn Trent a annoncé lundi qu'il ne ferait pas de nouvelle proposition tant que des discussions n'auront pas été engagées avec la direction de la compagnie d'eau britannique.

Le consortium LongRiver - composé d'un fonds souverain koweïtien, d'un fonds de pension britannique et d'un fonds de pension canadien - a relevé vendredi son offre à 2.200 pence par action en numéraire, soit une transaction représentant 5,3 milliards de livres (6,2 milliards d'euros).

Mais cette troisième approche n'a pas eu plus de succès que les précédentes, Severn Trent l'ayant rejetée le soir même en affirmant qu'elle sous-évaluait son potentiel à long terme. (voir )

Severn Trent compte 7,7 millions de clients, principalement dans le centre et l'ouest de l'Angleterre ainsi qu'au Pays de Galles.

Le consortium LongRiver comprend, outre un fonds koweïtien, le fonds de pension britannique Universities Superannuation Scheme et le canadien Borealis Infrastructure, qui fait partie du fonds de pension de l'Ontario OMERS.

S'exprimant au nom de LongRiver, Michael Rolland, P-DG de Borealis, a déclaré que le conseil de Severn Trent ne s'était montré nullement intéressé par l'ouverture de discussions.

"En absence d'un tel engagement, le consortium ne fera pas d'autre proposition et les actionaires de Severn Trent n'auront pas d'offre à étudier", a-t-il ajouté.

En vertu de la réglementation britannique en matière d'OPA, le consortium a jusqu'à mardi 11 juin pour déposer une offre formelle ou renoncer définitivement. (Paul Sandle, Benoit Van Overstraeten pour le service français)