Genève (awp) - SGS compte accélérer la cadence afin d'atteindre son objectif de rentabilité à l'horizon 2020. L'année dernière, le groupe genevois n'a pas pu améliorer sa marge opérationelle malgré une nette croissance des recettes. La génération de liquidités et la hausse du bénéfice vont se traduire par un relèvement du dividende. Plusieurs acquisitions sont encore prévues pour l'année en cours.

En 2017, le bénéfice attribuable aux actionnaires s'est étoffé de 14,4% sur un an à 621 mio CHF, a indiqué mardi le spécialiste de la certification et de l'inspection.

L'assemblée générale du 19 mars devra se prononcer sur un dividende rehaussé de 5 CHF, à 75 CHF. Le relèvement a été rendu possible par l'amélioration du bénéfice et le niveau élevé de liquidités, a affirmé en conférence de presse la directrice financière (CFO) Carla de Geyseleer. A fin décembre, le flux de trésorerie affichait 987 mio CHF.

Le chiffre d'affaires a progressé de 6,1% à 6,35 mrd CHF. A taux de change constants (tcc), la progression s'est élevée à 5,4%, les douze acquisitions réalisées l'année dernière ayant contribué à hauteur de 1,2%. La plus grande partie de la croissance enregistrée en 2017 est d'origine organique, soit 4,2%.

La division Transportation a connu le développement des recettes le plus vigoureux, de 11,6%, dopé par l'exécution d'importants contrats d'inspection, mais aussi par l'activité examens de conduite en France.

La deuxième meilleure performance (+10,4%) est à mettre au crédit du Consumer and Retail, l'une des plus importantes unités du groupe. Les segments électrique, électronique, cosmétique, soins personnels ou encore ménage ont porté ce domaine d'activité.

SGS a dû inscrire une dépréciation de l'écart d'acquisition de 30 mio USD en Amérique du nord dans l'activité Industrial. Cette dernière a connu des difficultés dans le secteur gazier et pétrolier, liée aux reports et à la réduction de travaux d'entretien d'installations, voire même la mise à l'arrêt de celles-ci, explique le groupe genevois dans son communiqué.

AMÉLIORATION DE LA RENTABILITÉ EN 2018

Ajusté de l'amortissement des acquisitions et des éléments non-récurrents, le résultat d'exploitation (Ebit) s'est fixé à 969 mrd CHF, ce qui représente une hausse de 5,4%. La marge afférente est restée stable à 15,3%.

Le groupe genevois a dépassé les attentes en termes de chiffre d'affaires et de dividende, mais a raté le coche pour la rentabilité et le bénéfice.

Dans leurs commentaires, plusieurs analystes insistent sur l'urgence d'améliorer la rentabilité, si la direction de SGS compte atteindre son objectif de 18% à l'horizon 2020. En conférence de presse, le directeur général (CEO) Frankie NG a apporté un début de réponse. "Vous pouvez compter sur une amélioration de la rentabilité en 2018 déjà"

Cette progression de la marge devrait être obtenue cette année via la croissance globale des activités et non par la reprise dans un secteur particulier, a assuré le patron de SGS. Les programmes d'efficience menés ces dernières années apporteront également leur pierre à l'édifice.

Le rythme des acquisitions devrait par ailleurs s'accélérer cette année. "L'objectif est d'en réaliser davantage", a expliqué le CEO. La part de croissance organique dans la progression des revenus devrait ainsi légèrement se contracter.

Sur le plan géopolitique, le Brexit n'a pas encore produit d'effet concret. "Mais nous avons désormais une image claire des différents scénarios", a expliqué M. Ng. Les décisions controversées du président américain Donald Trump n'ont, pour l'instant, aucun impact sur le plan opérationnel.

Une croissance organique solide, une amélioration des marges et une forte génération de liquidités sont attendues pour l'exercice en cours. Dans son communiqué, SGS affirme être sur la bonne voie pour atteindre son objectif de croissance à l'horizon 2020.

A la Bourse, l'action SGS a terminé en recul de 3,35%% à 2540,00 CHF, dans un SMI en hausse de 0,24%.

fr/rp