Vers 8h35 GMT, le titre du groupe munichois perd 2,8% à 112,75 euros à la Bourse de Francfort, accusant la plus forte baisse du Dax, qui recule de 0,5% au même moment.

"Siemens a publié des résultats pour son troisième trimestre de l'exercice 2016-2017 inférieurs au consensus (...) et a reporté à 2018 l'introduction en Bourse de sa division santé", écrit un courtier dans une note.

L'entrée en Bourse de Healthineers pourrait valoriser cette dernière jusqu'à 40 milliards d'euros.

En novembre dernier, le président du directoire du conglomérat allemand Joe Kaeser avait annoncé étudier une cotation du pôle santé, mais sans donner davantage de détails.

Siemens, dont les activités vont du ferroviaire à la fabrication de turbines, souhaite que Healthineers dispose de ses propres fonds pour procéder à des acquisitions et des investissements.

Siemens n'a pas encore décidé sur quelle Bourse il souhaitait introduire Healthineers, mais un membre du directoire a fait remarqué que la plupart des groupes de santé étaient cotés aux Etats-Unis.

Le bénéfice de la division industrielle du groupe s'est établi à 2,25 millliards d'euros, un montant inférieur aux 2,41 milliards d'euros attendus en moyenne par les analystes selon le consensus Reuters.

Sur la période, les prises de commandes ont reculé de 9% et les ventes ont progressé de 3%.

Siemens a précisé que son conseil de surveillance avait prolongé le mandat de son président du directoire Joe Kaeser jusqu'à la date de l'assemblée générale de la société en 2021. Celui-ci aurait dû s'achever l'année prochaine.

La division Healthineers a été la plus grande contributrice au bénéfice du troisième trimestre. Ses ventes ont progressé de 9% à 579 millions d'euros, un chiffre conforme au consensus, et les prises de commandes ont augmenté de 2%.

Les prises de commandes de la division Power and Gas, qui souffre d'un marché morose pour les grosses turbines dont Siemens est spécialiste, a affiché des prises de commandes en baisse de 41% et une chute de 23% de son bénéfice, plus importante que prévu.

Digital Factory, la branche d'automatisation du groupe et sa deuxième source de profit, a fait état d'une hausse de 18% de ses prises de commandes et de 23% de son bénéfice, meilleurs que prévu.

(Georgina Prodhan; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)