"Différents scénarios sont envisagés", a dit cette personne, ajoutant que les détails de cette réorganisation n'avaient pas encore été arrêtés.

L'activité Power & Gas est confrontée à une baisse mondiale de l'utilisation de grosses turbines, dans lesquelles Siemens s'est spécialisé, pour produire de l'électricité.

Elle a subi au deuxième trimestre de cette année une chute de 41% de ses commandes et une baisse de 23%, plus forte que prévu, de son bénéfice.

"A la lumière des changements spectaculaires observés sur le marché mondial de l'énergie fossile, de nouvelles mesures de réduction des coûts sont nécessaires de notre point de vue", écrivent les analystes de Barclays dans une note.

Citant des sources internes au conglomérat industriel allemand, le mensuel Manager Magazin a auparavant rapporté que Siemens pourrait fermer ou vendre jusqu'à 11 des 23 sites de cette division à travers le monde, notamment à Erfurt et Görlitz dans l'est de l'Allemagne.

Les analystes de Barclays s'attendent à ce que la réorganisation affecte aussi une usine à Charlotte, en Caroline du Nord.

Siemens a déclaré qu'il était engagé dans une réflexion stratégique permanente, susceptible de porter sur la consolidation de certaines activités. Il a refusé de dire s'il envisageait une réorganisation de sa division Power & Gas.

En dehors de ses activités de services, cette division emploie 30.000 personnes à travers le monde, dont 12.000 en Allemagne.

Les analystes de Berenberg s'attendent à ce que Siemens cherche à créer une co-entreprise dans les turbines à gaz avec un grand groupe comme Mitsubishi Heavy Industries.

Siemens a déjà pris des mesures pour morceler son conglomérat, notamment en rapprochant son pôle ferroviaire avec celui d'Alstom et en prévoyant de coter séparément en Bourse sa division santé l'an prochain.

Selon Manager Magazin, la direction de Siemens présentera le projet de restructuration de sa division Power & Gas aux représentants du personnel début novembre.

Siemens doit publier ses résultats trimestriels le 9 novembre.

(Irene Preisinger, Bertrand Boucey et Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)