Siemens (-1,28% à 88,97 euros) cédait du terrain comme 29 des 30 valeurs du Dax 30 après avoir annoncé la cession de ses activités informatiques hospitalières au prestataire de service américain Cerner pour un montant avoisinant les 963 millions d'euros. La transaction doit être réalisée au premier trimestre 2015 et sera autofinancée, a précisé Cerner dans un communiqué distinct, ajoutant qu'elle sera sans doute relutive à hauteur de 15 cents pour le bénéfice par action ajusté l'an prochain et de plus de 25 cents en 2016.

Le groupe industriel allemand a justifié cette cession en invoquant le fait que cette branche d'activité n'était jamais parvenue à faire jeu égal avec la concurrence.

Néanmoins, Siemens ne renonce pas à toute activité dans le domaine hospitalier dans la mesure où il possède encore certains actifs dans ce domaine par l'intermédiaire d'un segment de microbiologie faisant partie de la division diagnostics.

Toutefois, en se délestant de cette division appartenant à la catégorie des "sous-activités" du groupe, Siemens confirme, selon certains analystes, sa volonté de se recentrer sur les métiers dits « à potentiel ».

Une volonté parfaitement exprimée par le PDG du groupe Joe Kaeser, lors de la présentation, au mois de mai dernier, du plan stratégique du conglomérat intitulé « Vision 2020 ».

Un plan à l'intérieur duquel est esquissé l'avenir du groupe à court terme qui souhaite ainsi focaliser son attention sur trois « coeurs de métiers » à savoir l'électricité, les automatismes (équipement d'usines) et les contenus digitaux.

Selon une source du marché, les cessions de ces activités annexes demeurent une excellente opération pour Siemens. Le conglomérat allemand pourrait ainsi, par l'intermédiaire des fonds récoltés, compléter son portefeuille d'activités à plus fort potentiel, en atteste le rachat des turbines aéro-dérivatives de Rolls Royce survenu le mois dernier.

(S.H)